Il risque 25 ans de prison alors que l’instigateur du massacre de Haditha en Irak n’en a purgé que trois mois avec sursis. Telle est la politique américaine.
Un jeune Marine qui avait ouvert le feu à cinq reprises sans faire de victimes contre des installations militaires américaines, dont le Pentagone, a plaidé coupable jeudi, a annoncé le ministère de la Justice.
Yonathan Melaku , 23 ans, risque 25 ans de prison. Sa sentence sera annoncée le 27 avril, a précisé le ministère dans un communiqué.
Il avait été arrêté en juin dernier alors qu'il tentait de pénétrer à l'intérieur du cimetière national d'Arlington, proche du Pentagone, où sont enterrés des milliers de soldats américains. Selon le ministère de la Justice, il prévoyait d'asperger de peinture des tombes de soldats tombés en Irak ou en Afghanistan.
Entre le 17 octobre et le 2 novembre 2010, l'homme avait tiré contre différentes institutions militaires, comme le Pentagone mais aussi deux centres de recrutement de l'armée, ainsi que le Musée national des Marines. Toutes ces cibles sont situées en Virginie (est).
Il s'était filmé en train d'ouvrir le feu contre l'une de ces cibles depuis la fenêtre de sa voiture, avant de s'exclamer "Allahu akbar".
Le procureur, lors de l'audience devant un tribunal de la banlieue de Washington n'a pas hésité à utiliser les grands mots qualifiant les tirs de « campagne destructrice et préméditée afin de semer la terreur au sein de notre communauté ».
C'est la deuxième fois qu'un soldat se retourne contre l'armée.
le jeune Américain converti à l'islam Antonio Martinez, 22 ans, a plaidé coupable d'avoir tenté de faire sauter un centre de recrutement militaire en décembre 2010 dans un centre commercial proche de Baltimore (est).
Martinez, rebaptisé Muhammad Hussain avait été repéré par le FBI à la suite d'appels à la violence sur sa page Facebook.
Il avait été arrêté alors qu'il venait de garer devant le centre de recrutement ce qu'il croyait être une voiture piégée, en fait un véhicule qui lui avait été remis par des agents fédéraux agissant sous couverture.
Il risque lui aussi 25 ans de prison.