24-11-2024 10:22 PM Jerusalem Timing

6ème jour de la révolte, Moubarak surveille la maìtrise de la sécurité

6ème jour de la révolte, Moubarak surveille la ma&igravetrise de la sécurité

Des dizaines de milliers d’Egyptiens se sont rassemblés à la place de Tahrir au centre du Caire, réclamant le départ d’Hosni Moubarak, qui a visité le centre des forces armées pour surveiller la maitrise de la sécurité

Des dizaines de milliers d'Egyptiens se sont rassemblés dès les premières heures de ce dimanche matin à la place de Tahrir au centre du Caire, réclamant le départ d'Hosni Moubarak. 
 

"Le peuple veut la chute du régime", "Moubarak dégage!", scandaient les manifestants. "Moubarak, Omar Souleimane (le nouveau vice-président), Ahmed Chafic (le Premier ministre) doivent tous partir. Ca fait 30 ans que ce régime est au pouvoir, ça suffit", crient-ils.

   Laïcs, islamistes, jeunes et plus vieux se mêlent dans ces contestations sans précédent en Egypte, dirigée depuis 1981 par  Moubarak qui a annoncé la nomination d'un nouveau Premier ministre et la création du poste de vice-président, octroyé au chef des renseignements, pour tenter d'apaiser la population.

Des avocats et des juges se sont aussi ralliés aux manifestants.  La police, quant à elle, s'est retirée des rues en début d'après-midi, alors que des survols massifs d’avions appartenant aux services sécuritaires ont été effectués dans le but de maintenir la sécurité et poursuivre les fauteurs de troubles. 


L'armée a, elle, bouclé le centre du Caire avec des chars d'assaut. "L'armée doit choisir entre l'Egypte et Moubarak", pouvait-on lire sur une grande banderole déployée dans le centre-ville.
  
  "Le gouvernement veut que la population pense que Moubarak est la seule option face au chaos", estime Sameh Kamal, un jeune manifestant, en écho à une idée largement répandue selon laquelle le régime cherche à semer l'anarchie.



La révolte, qui en de nombreux endroits a tourné à l'émeute et dégénéré en de violents affrontements entre manifestants et police qui  a ouvert le feu en leur direction, a fait 150 morts et plus de 4.000 blessés, en majorité des civils, selon les premiers chiffres fournis par des sources médicales, alors que des sources bien informées affirment que le nombre des victimes est beaucoup plus élevé.  
 

Les corps de 14 personnes ont été emmenés dans une mosquée proche d'une prison de l'est du Caire à la suite d'une émeute
la nuit. "Tous les détenus de la prison d'Abou Zaabel se sont évadés après l'émeute", ont indiqué des habitants du quartier où des tirs étaient encore entendus en début d'après-midi.

 Un membre des comités populaires organisés pour protéger les quartiers a pour sa part indiqué que deux policiers figuraient parmi les 14 morts se trouvant dans la mosquée, les autres étant des prisonniers.  "Il y a beaucoup d'autres corps", a affirmé un habitant.

 

Plus de 34 membres des Frères musulmans ont pris la fuite des prisons après que leurs gardes ont évacué les lieux. Des témoins sur place ont rapporté que des dizaines de corps gisaient sur la chaussée près d'une prison du Caire.

  
Après de nombreux pillages au Caire, soumis tout comme les grandes villes d'Alexandrie et de Suez au couvre-feu à partir de 16H00 (14H00 GMT), l'armée semblait plus présente et plus ferme dans la rue. Des comités de citoyens organisés dans les quartiers remettaient les pillards aux forces armées.


Sur un autre plan, la chaîne satellitaire Al-Jazira, très critiquée par les autorités pour sa couverture des manifestations, a été interdite en Egypte, selon l'agence officielle égyptienne Mena.

 Samedi soir, et malgré le couvre-feu, des milliers de personnes étaient massées dans les rues du Caire et dans d'autres villes après une journée marquée par des heurts meurtriers entre manifestants et forces de sécurité qui ont fait usage de gaz lacrymogènes et de balles caoutchoutées.

 L'armée appelée en renfort a, de son côté, demandé à la population de se protéger des pillages.  


 L'opposant le plus en vue, l'ex-chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique et prix Nobel de la paix Mohamed ElBaradei, a de nouveau appelé Moubarak à partir "sans délai pour le bien de l'Egypte".
 
 
 Mais le chef d’Etat actuel était en train de visiter le centre opérationnel des forces armées afin de suivre l'évolution de la maîtrise de la sécurité !