Une des 14 personnalités qui observent une grève de la faim en prison a été transféré à l’hôpital.
Malgré les condamnations de plus en plus vives d'associations de protection des droits de l'homme, le Bahreïn poursuit ses exactions sur sa population.
Mardi, un militant a indiqué que la police bahreïnie a tiré des gaz lacrymogènes sur des militants alors qu'ils étaient déjà en détention et observaient une grève de la faim, ajoutant qu'une figure de l'opposition avait même été hospitalisée.
Ses propos ont été repris par le chef de la Bahrain Youth Society for Human Rights (BYSHR), Mohammed al-Maskati qui a déclaré que la police anti-émeutes a "tiré des gaz lacrymogènes sur des détenus en grève de la faim dans une des cellules", ajoutant que le militant Abdelhadi al-Khawaja, qui avec 13 autres figures de l'opposition observe une grève de la faim, a été "hospitalisé mardi pour soit disant hypotension et un taux de sucre bas".
Parmi les 14 personnalités militantes attaquées en prison figurent plusieurs leaders de l'opposition qui avaient été inculpés l'an dernier de tentative de renverser le régime de la famille régnante, Al-Khalifa.D'après Maskati, environ 150 prisonniers se sont joints à la grève de la faim entamée dimanche soir.
Le ministère de l'Intérieur a pour sa part affirmé que les autorités avaient pris toutes les "mesures légales prévues pour traiter de tels cas", dans un communiqué publié par l'agence officielle BNA.
La répression du mouvement a fait 35 morts, dont cinq détenus torturés à mort, selon les résultats d'une enquête commandée par le roi Hamad.