Pour François Fillon, Paris étudie toutes les solutions pour faire en sorte que le colonel Kadhafi comprenne qu’il doit s’en aller.
Une interdiction de l'espace aérien libyen, une des options à l'étude pour affaiblir le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, nécessiterait l'implication de l'Otan, c’est ce qu’a estimé lundi le Premier ministre français François Fillon.
"Personne aujourd'hui en Europe n'a les moyens tout seul de réaliser cette opération. Il faudrait donc impliquer l'Otan et je pense là qu'il y a une réflexion à avoir", a avancé François Fillon sur la radio privée RTL.
"Est-ce que l'Otan doit être impliquée dans une guerre civile au sud de la Méditerranée ? C'est une question qui, pour le moins, mérite d'être réfléchie avant d'être lancée", a-t-il souligné.
"Nous étudions toutes les solutions pour faire en sorte que le colonel Kadhafi comprenne qu'il doit s'en aller. (...) Je sais qu'on évoque des solutions militaires, ces solutions font l'objet d\'évaluation de la part du gouvernement français", a-t-il affirmé.
"J'ai entendu plusieurs observateurs expliquer qu'il fallait par exemple interdire le survol du territoire libyen. C'est une option qui est étudiée", a-t-il ajouté.
Selon le chef du gouvernement français, une telle décision "ne peut être prise que sur la base d'une décision du conseil de sécurité des Nations unies (...) et ne peut l'être que dans le cadre d'une opération conjointe avec des grands pays".
Le secrétaire américain à la guerre Robert Gates avait estimé mercredi que les Français et les Italiens avaient "potentiellement plus de moyens d'intervenir rapidement" pour imposer une telle zone d'exclusion, destinée à empêcher le colonel Kadhafi de bombarder les villes du pays aux mains de ses opposants.