Début janvier, les talibans s’étaient dit prêts à ouvrir un bureau au Qatar pour discuter avec les Etats-Unis.
Les talibans ont nié mercredi vouloir négocier avec le gouvernement afghan en Arabie Saoudite, contrairement à ce qu'un membre de leur conseil dirigeant et un diplomate de l'ambassade afghane à Ryad avaient affirmé à l'AFP.
"Il n'y a aucune vérité dans ces prétendus rapports disant qu'une délégation de l'Emirat islamique (le nom du gouvernement taliban de 1996 à 2001) rencontrera des représentants du gouvernement de Karzaï en Arabie dans un futur proche", indiquent-ils dans un communiqué publié sur "La voix du jihad", un de leurs sites internet.
Début janvier, les talibans s’étaient par contre dit prêts à ouvrir un bureau au Qatar pour discuter avec les Etats-Unis. Sans mentionner le gouvernement afghan qu'ils considèrent comme une "marionnette" des Américains et ne reconnaissent pas.
Kaboul n'a de son côté jamais fait mystère de ses réticences envers l'option qatarie. "Nous avons toujours préféré l'Arabie saoudite au Qatar", a souligné lundi soir Akim Hasher, un porte-parole du gouvernement afghan, en précisant toutefois qu'aucune mesure concrète n'avait encore été prise pour y entamer des discussions.
Un diplomate afghan à Ryad a pourtant affirmé lundi à l'AFP que "deux délégations, l'une du gouvernement et l'autre des talibans, vont mener des négociations en Arabie saoudite", sans préciser de calendrier pour ces
pourparlers.
D'après un membre de la choura de Quetta, interrogé par l'AFP, le conseil dirigeant des talibans, les gouvernements afghan et pakistanais poussent à l'ouverture d'un deuxième front de négociations à Ryad parce qu'ils "pensent avoir été écartés" des discussions et "veulent pouvoir les contrôler en partie".