Les organisations des droits de l’Homme s’en prennent aux ventes d’armes américaines contribuant à la répression des civils.
Des forces militaires bahreïnies et américano-israéliennes ont participé à des exercices conjoints dans une base secrète au nord de la Californie, c’est ce qu’a révélé le site iranien en langue arabe al-Alam.
Selon cette source, les exercices se sont axés sur la façon de réprimer les protestations, et de liquider les opposants au régime.
Etait également à l’ordre du jour de ces manœuvres conjointes, la manière de coopérer au niveau régional dans le but de mater les révoltes menaçant les régimes politiques.
Des gaz toxiques
Dans ce contexte, l’organisation des médecins pour les droits de l’Homme a appelé les Etats-Unis à stopper les exportations des gaz lacrymogène ou d’autres munitions à destination de Bahreïn.
L’organisation a fait part de la mort d’au moins 13 civils bahreinis, dont un nourrisson de six jours (Sajeda), et un enfant de 14 ans (Yassine).
L’organisation a en outre révélé que le ministère de la santé a rejeté une demande formulée par des médecins bahreinis appelant à examiner le contenu de ces bombes lacrymogènes.
Les médecins ne cessent de mettre en doute les matières chimiques que pourraient contenir ces bombes. Ils assurent que les symptômes constatés sur les personnes inhalant ces gaz sont anormaux.
Mercredi soir, un nouveau bahreïni, âgé de 58 ans, a trouvé la mort suite à l’inhalation de gaz toxiques lancés par les forces de l’ordre.
Human Rights First dénonce les USA
L’organisation Human Rights First (HRF) a appelé les Etats-Unis à s’expliquer sur les rapports faisant état de vente d’armes US à destination de Bahreïn.
L’organisation regrette que cette vente intervienne un jour après les arrestations et les perquisitions qui ont visé plus de 22 domiciles dans le village de bani Jamra.
Elle a également appelé les Etats-Unis à explicitement condamner les mesures draconiennes prises par le régime contre les préparatifs de la commémoration du premier anniversaire du soulèvement bahreïni.
Selon HRF, l’interdiction des observateurs de se rendre à Bahreïn fait partie de ces mesures répressives.
Il est à noter que les partisans de la révolution du 14 février ont appelé, dans un communiqué publié ce jeudi, le peuple bahreïni à se rendre en masse sur la place de la perle, symbole de la révolution, pour réitérer leur appel à des réformes constitutionnelles.