23-11-2024 03:00 AM Jerusalem Timing

Liban/Hariri : le TSL décide de juger les accusés en leur absence

Liban/Hariri : le TSL décide de juger les accusés en leur absence

Jamais le TSL n’a tenté de scruter la piste israélienne dans cet assassinat malgré de forts indices qui la corroborent.

 
Le Tribunal spécial pour le Liban (TSL) a décidé mercredi de juger par défaut, c’est à dire en leur absence les quatre membres du Hezbollah soit disant accusés de l'assassinat en 2005 de l'ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri.
   "La chambre de première instance a conclu que toutes les mesures pouvant être raisonnablement prises pour garantir la comparution des accusés et leur notifier les charges retenues contre eux avaient été prises", a-t-il annoncé dans un communiqué.
  

Il incombe maintenant au juge de la mise en état, le Belge Daniel Fransen, de fixer "provisoirement" la date d'ouverture du procès, "au moins quatre mois à l'avance", en accordant à la défense le temps nécessaire pour se préparer au procès, selon la même source.

Le mois de janvier dernier, le procureur du TSL le québécois Daniel Bellemare a déclaré qu’il ne briguera pas un deuxième mandat, au motif qu’il a des problèmes de santé. C’est la onzième personnalité qui travaille dans le cadre de cette enquête internationale qui se désiste. 
  

Le TSL est chargé de juger les responsables de l'attentat à la camionnette piégée au cours duquel l'ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri a été tué à Beyrouth le 14 février 2005 de même que 22 autres personnes, dont l'auteur de l'attaque suicide.
  

Entré en service le 1er mars 2009 à Leidschendam, dans la banlieue de La Haye, il est le premier tribunal pénal international permettant l'organisation de procès par défaut.
  

A la différence du procès par contumace, le procès par défaut prévoit que l'accusé soit représenté devant le tribunal par un avocat, en l'occurrence un membre choisi par le bureau de la défense du TSL.
 

Quatre membres de la résistance, qu'ils ont déclaré impliqués dans cet attentat, font l'objet de mandats d'arrêt du TSL transmis le 30 juin 2011 aux autorités libanaises et de notices rouges d'Interpol.
  

Le tribunal attendait des informations des autorités libanaises sur les mesures prises pour arrêter les soit disant suspects ainsi qu'un rapport du bureau du procureur avant de prendre une décision sur une éventuelle procédure par défaut. Il a reçu ce rapport, confidentiel, dans le courant du mois de décembre dernier.
  

Se contentant d’hypothèses fragiles basées sur la concomitance géographique d’appels téléphoniques cellulaires, Moustafa Badreddine, 50 ans,  Salim Ayyash, 48 ans, Hussein Anaissi, 37 ans, et Assad Sabra, 35 ans sont accusés arbitrairement d’être les instigateurs de l'attentat.
  

Le Hezbollah, majoritaire avec ses alliés au sein du ernement libanais a plusieurs fois accuséle TSL d'être en proie à un complot "israélo-américain" visant à le détruire, et exclu l'arrestation des quatre suspects.

Le secrétaire général du Hezbollah Sayed Hassan Nasrallah avait en personne dans une conférence de presse montrée des images vidéos israéliennes prise à partir de drones de reconnaissance israéliens en train de traquer l’ancien Premier ministre dans ses déplacements.