Benjamin Netanyahu, loin d’être inquiété sur de possibles représailles internationales refuse d’ores et déjà un quelconque changement de politique sur la colonisation sauvage.
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki Moon a appelé mercredi l'entité sioniste à renoncer à tout nouveau projet de colonisation pour permettre la poursuite des discussions avec les dirigeants palestiniens, qu'il a exhortés à continuer le dialogue.
"J'ai dit clairement au président (israélien Shimon) Pérès ce matin et cet après-midi au Premier ministre qu'ils devraient s'abstenir de toute nouvelle colonisation", avait-il déclaré lors d'une conférence de presse conjointe avec le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
Affirmant que "le succès des discussions d'Amman est dans l'intérêt à la fois des Israéliens et des Palestiniens", le chef de l'ONU a espéré « qu'Israël présentera ses propres propositions concrètes sur le territoire et la sécurité, comme l'a demandé le Quartette" sur le Proche-Orient ».
Mais Netanyahu, qui sait d'ores et déjà qu'aucune pression concrète ne sera mise en place, a rejeté sans ambages tout arrêt de la colonisation, considérée par le président palestinien Mahmoud Abbas comme indispensable à la reprise des rencontres entre les deux parties.
"La question des colonies devrait faire partie des pourparlers de paix définitifs. Cela ne peut pas être une condition préalable", rétorquait-il.
A Ramallah, en Cisjordanie, Ban a ensuite estimé que les discussions "ne devaient pas perdre leur élan", à l'issue d'une rencontre avec Mahmoud Abbas.
Le dirigeant palestinien a déclaré que "l'imposition d'un fait accompli par l'augmentation de la colonisation était inacceptable et ne serait pas acceptée, ni aujourd'hui ni demain".
Mahmoud Abbas qui rassurait son interlocuteur sur sa volonté de poursuivre les négociations a réaffirmé que les démarches pour obtenir l'adhésion à l'ONU et à ses agences de la Palestine comme membre à part entière étaient compatibles avec des pourparlers de paix pour "régler les questions de statut final".
Ce Jeudi, Ban doit se rendre dans la bande à Gaza, sans rencontrer les responsables du gouvernement du Hamas, boycotté par la communauté internationale, avant de terminer son voyage par un discours devant la conférence internationale sur la sécurité d'Herzliya, près de Tel-Aviv.
Au moins quatre roquettes tirées à partir de Gaza sont tombées mercredi soir dans le sud des territoires palestiniens occupés par Israël sans faire ni blessé ni dégât, selon la police israélienne.