Celui qui a fait trembler les Etats Unis poursuit son combat et prévoit de mettre en place une série d’émissions télévisées.
Devant une cohue de journalistes et une foule de supporters qui criaient « il faut le libérer », Julien Assange, le fondateur de wikileaks, le site internet des révélations et des fuites des gouvernements de ce monde est entré dans la Cour suprême de Londres.
La dernière manche de son combat qui dure depuis plus d'un an contre son extradition vers la Suède, où il est accusé de « viol » et « d'agressions sexuelles » se poursuit aujourd'hui.
Vêtu d'un costume sombre, l'Australien de 40 ans à la chevelure blond platine est arrivé à la Cour suprême et est ensuite resté silencieux pendant toute l'audience, tandis que son avocate, Dinah Rose, posait d'entrée de jeu les termes du débat devant les magistrats.
Elle a affirmé que l'émission d'un mandat d'arrêt européen contre son client par un procureur agissant au nom de l'Etat suédois n'offrait aucune garantie d'"indépendance et d'impartialité" et portait "gravement atteinte à la liberté individuelle".
L'audience devant la plus haute juridiction britannique doit durer jusqu'à jeudi et la décision n'est pas attendue avant plusieurs semaines.
En février 2011, la justice britannique avait donné son feu vert à son extradition, une décision confirmée en novembre en appel par la Haute Cour.
Cet appel devant la Cour Suprême constitue donc sa dernière chance au Royaume-Uni. S'il est débouté, un ultime recours est cependant possible devant la Cour européenne des droits de l'Homme à Strasbourg.
Le patron de WikiLeaks, qui a connu une année difficile en 2011 entre déboires judiciaires et ennuis financiers de son site, contraint à suspendre ses diffusions, n'a toutefois pas encore dit son dernier mot.
Il a annoncé récemment qu'il allait animer une série d'émissions télévisées, auxquelles seraient invités "des acteurs politiques majeurs, des penseurs et des révolutionnaires du monde entier".
La chaîne russe RT a annoncé qu'elle diffuserait ces émissions à partir de mars.
Le fondateur de WikiLeaks, arrêté en décembre 2010 à Londres à la suite du mandat d'arrêt émis par Stockholm, est depuis assigné à résidence en Grande-Bretagne.
Accusé de viol et d'agressions sexuelles par deux femmes en Suède en août 2010, il conteste le caractère non consenti de ces relations et accuse 'un complot politique ourdi par Washington.
Selon lui, Washington agirait en représailles à la publication par WikiLeaks en 2010 de dizaines de milliers de documents militaires secrets sur l'Irak et l'Afghanistan, et de télégrammes diplomatiques américains.