09-02-2025 03:39 PM Jerusalem Timing

Syrie: AlDabi accuse une campagne non correcte contre la mission arabe

Syrie: AlDabi accuse une campagne non correcte contre la mission arabe

Avant que la mission des observateurs arabes ne commence, elle a fait été en proie à un campagne pour entacher sa crédibilité, saper ses conclusions et aller au Conseil de sécurité.

Une fois de plus, le chef de la mission des observateurs arabes en Syrie monte au créneau. Une fois de plus, le général soudanais Moustafa Al Dabi se doit de défendre le travail de la mission des observateurs arabes dépêchés en Syrie par la Ligue arabe, pour s’enquérir de la situation. Ces derniers jours, des sources arabes golfiques l’ont accusé d’avoir ignoré certains rapports présentés par des observateurs arabes (Journal pro saoudien Okaz)
 

Jurant par Dieu le Plus Grand, le général saoudien a assuré être parfaitement satisfait du travail que sa mission et son président (lui-même), réitérant qu’elle fait l’objet d’une campagne qui n’est pas véridique estimant selon lui que « les observateurs n’ont pas compris » son rôle

A noter que la délégation des observateurs venus de 13 pays et de 6 organisations arabes des droits de l’homme et formée 166 membres, dont 9 colonels, 7 capitaines, et qui se sont distribués dans cinq secteurs ( Homs, Edleb, Deraa, Hama, damas et sa province) a été en proie à une campagne  de suspicion avant même qu’elle n’entame sa mission, et ce  de la part de partie arabes, occidentales et syriennes qui s’acharnent pour renverser le régime syrien. Le général soudanais n’en fut pas épargné, avait été présenté dans des médias occidentaux comme étant impliqué dans des crimes de guerre au Soudan. 

Selon le site en ligne de la télévision iranienne arabophone AlAlam, le général soudanais a précisé que la mission de la délégation, en fonction du protocole signé, se limitait « à observer et à écouter » et non pas à « effectuer des enquêtes avec les parties gouvernementales ou celles de l’opposition ».    

Interrogé sur la situation sur le terrain, Al Dabi a répondu qu’il s’agit d’une guerre, signalant avoir vu de ses propres yeux des cas de torture, mais sans en préciser les auteurs.
Il a rappelé selon AlAlam que les observateurs ont affirmé dans leurs rapports que les manifestations dans les quartiers se faisaient pacifiquement sans intervention de la part des forces de sécurité (ce qui était visible même dans les chaines qataries et saoudiennes AlJazeera et al Arabiyya, ndrl) et que des détenus ont été relâchés.
«  Les violences sont déclenchées par l’opposition armée, et les forces de l’ordre ripostent aux sources du feu », a-t-il signalé, réitérant l'une des conclusions du rapport qu'il a présenté dans son rapport.

Selon lui, la décision de la Ligue arabe de geler la mission n’a fait qu’empirer la situation. Pourtant, la Ligue arabe avait décidé après avoir lu le rapport de prolonger sa mission et de li fournir tous les moyens pour qu’elle poursuive ses travaux.
Et Al Dabi de conclure : « Mais l’Arabie saoudite a décidé de retirer ses observateurs, et puis les pays du Golfe ont suivi le pas, ce qui a provoqué un escalade de la violence dont nous avons directement fait état au secrétaire général de la Ligue arabe. Après consultations, la rencontre des ministres des affaires étrangères a décidé de geler la mission de la délégation et de retirer ses membres de la Syrie, ce qui en découla une hausse des hostilités. »

A noter que le général soudanais avait alors reproché aux ministres arabes de ne pas avoir pris en considération le contenu de son rapport. Des diplomates arabes qui étaient présents lors de la séance ont révélé pour le quotidien libanais AsSafir que les responsables des monarchies du Golfe ne l’ont même pas laissée terminer son exposé et s’empressaient de vouloir lire le communiqué de l’initiative qu’ils avaient préparée et d’exiger la saisine du Conseil de sécurité.