01-05-2025 05:39 PM Jerusalem Timing

Chute de Moubarak : sinistres scénarios économiques pour « Israël »

Chute de Moubarak : sinistres scénarios économiques pour « Israël »

Plusieurs journaux israéliens ont tiré la sonnette d’alarme, révélant quelques aspects des services que le régime égyptien déchu fournissait à l’entité sioniste.

C’est le journal économique israélien «  The marquer » qui brosse le scénarion le plus pessimiste, s’attendant à une catastrophe économique après le renversement du régime de Moubarak. La raison en est selon lui qu’Israël va être contraint à réduire ses dépenses dans de nombreux  secteurs civils, pour couvrir à nouveau l’augmentation des dépenses militaires, ce qui constituera un coup fatal à la stabilité économique.


La séquelle économique la plus importante de la chute de Moubarak va être la baisse de la valeur du Shekel, et la baisse du niveau de confiance en l’économie israélienne.

Selon un expert économique Tsivi Lavy rapporté par le journal, le renversement du régime de Moubarak va imposer à Israël une réévaluation du budget en faveur de la propre sécurité, signalant aussi que la chute des régimes arabes dans l’entourage d’Israël va le contraindre à revoir l’échelle de ses priorités.


Les mêmes appréhensions sont signalées dans une analyse du site en ligne du Yediot Aharonot, selon laquelle « Israël » va devoir s’imposer à nouveau une politique d’austérité, en renonçant à  certaines démarches qui ont contribué à alléger les responsabilités des Israéliens, notamment les impôts, pour privilégier l’immunité sécuritaire sociale.

Les séquelles géopolitiques du séisme égyptien aboutiront à une réévaluation de l’ensemble du budget israélien.
Parmi lesquelles une baisse du revenu national annuel, sachant qu’il avait atteint l’an dernier le chiffre de 20 milliards de dollars, d’autant plus qu’Israël était parvenu à surmonter les séquelles de la crise mondiale.


Selon le site israélien, la Knesset va devoir renoncer à la baisse des prix de l’essence, vu que le gaz égyptien n’arrivera plus à flots en Israël.
Une baisse de l’activité touristique qui représente une source importante du revenu israélien est également attendue. Sachant qu’en 2010, elle avait atteint des scores inégalables.


Pour sa part, le célèbre chroniqueur stratégique du Yédiot Aharonot Ron Ben Ishaï a insisté pour qu’Israël compte dorénavant sur lui-même, vu qu’il est de plus en plus perçu comme étant un fardeau pour l’Occident.

Selon lui, les revendications brandies par les révolutionnaires égyptiens sont inquiétantes, car ils ne se sont pas contenté d’exiger une révision des accords qui interdisent l’entrée des forces militaires égyptiennes au Sinaï, mais ont aussi celui qui permet de fournir du gaz égyptien à Israël.

Comme aboutissement des révolutions arabes, Ben Ishaï s’attend à la victoire de ce qu’il qualifie d’être «  l’Islam extrémiste » car à son avis, les mouvements islamiques sont les plus organisés dans le monde arabe.
 «  Ce qui devrait leur permettre de profiter de la situation et d’accumuler leur pouvoir politique, notamment en Égypte, en Tunisie, en Algérie, au Liban et en Jordanie », a-t-il appréhendé.


Dans la même logique, des sources officielles israéliennes évoquent de plus en plus l’impact négatif de la révolution égyptienne sur le travail des ports israéliens.

Selon le directeur du bureau de transport maritime israélien Rovin Tsok, certains ports égyptiens sont fermés, alors que l’activité dans le port de Suez est ralentie, en raison surtout de l’absentéisme d’un grand nombre d’ouvriers qui se rendaient aux manifestations.

« L’Égypte joue un rôle médiateur, la perturbation du travail des ports égyptiens va influer négativement sur l’arrivée des marchandises en Israël, sans pour autant que la situation ne devienne catastrophique », a-t-il ajouté.


Cet avis optimiste n’est pas partagé par un autre responsable israélien, travaillant dans le secteur du transport aérien, lequel rapporte que l’Europe est particulièrement inquiète de cette perturbation, car il risque de causer des pertes considérables à certains secteurs.

«  C’est l’Europe qui est la plus endommagée par cette perturbation dans les ports égyptiens et en particulier au canal de Suez, car la quantité des marchandises qu’elle exporte via l’Égypte est de loin la plus considérable » a-t-il expliqué.
   
Selon le directeur du département du commerce extérieure à l’Union industrielle, Dani Caterips, cité par le journal israélien Calcaïcet, certains exportateurs et industriels ne savent même pas que les marchandises qu’ils exportent ou importent transitent via l’Égypte.

«  Jusqu’à présent nous n’avons reçu aucune plainte, mais il est difficile pour le moment d’évaluer les dommages financiers que nous avons subis une semaine après les manifestations en Égypte », indiqe-t-il.

Selon les données de l’Union industrielle, 20% des échanges commerciales d’Israël passent par le canal de Suez, au coût de 200 millions de dollars chaque semaine.

( AlQuds AlArabi)