Les Egyptiens ont manifesté dans plusieurs villes, dénonçant l’inertie de la police suite au match de football qui a fait 79 morts. Plus de 400 personnes ont été blessées et trois autres tuées dans les affrontements qui ont éclat
Des affrontements ont repris vendredi en Egypte entre policiers et manifestants réclamant le départ du pouvoir
militaire, dans une nouvelle flambée de violences après le drame du match de football meurtrier à Port-Saïd.
Les Egyptiens ont manifesté dans plusieurs villes, dénonçant l'inertie de la police suite au match de football qui a fait 79 morts. Plus de 400 personnes ont été blessées et trois autres tuées dans les affrontements qui ont éclaté au Caire et à Suez.
Les groupes opposants appellent la population à tenir des manifestations massives le week-end baptisées "Vendredi de la colère".
Au Caire, les policiers anti-émeutes ont tiré des gaz lacrymogènes sur les manifestants qui leur ont jeté des pierres près du ministère de l'Intérieur.
Des manifestants au visage masqué ont coupé les barbelés pour les franchir et provoquer des incendies dans une rue menant au ministère de l'Intérieur, alors que les pierres volaient dans toutes les directions au-dessus des têtes.
Non loin de là, des centaines de personnes étaient rassemblées pour la prière hebdomadaire sur l'emblématique place Tahrir, arborant des drapeaux et scandant des slogans hostiles au régime militaire qui gère le pays depuis la chute du régime de Hosni Moubarak il y a près d'un an.
Des centaines de personnes sortant de plusieurs mosquées à travers la capitale devaient pour leur part marcher en direction du Parlement.
A Suez, la police a ouvert le feu sur les manifestants pour les empêcher de s'introduire dans le bâtiment de la direction de la sûreté.
Le match s'était déroulé mercredi soir dans une ambiance très tendue. Il s'est finalement soldé par un massacre lorsque les supporters de l'équipe Al-Masri ont envahi le terrain.
Le mouvement des Frères musulmans, vainqueur des élections législatives avait déclaré que "les dirigeants de l'armée et de la police pro-Moubarrak" se cachaient derrière les événements".
Les formations politiques égyptiennes défendent également que les faits étaient totalement organisés et planifiés.
Les Egyptiens qui manifestent affirment que la police était restée intentionnellement inactive face au drame au stade.
Dans un incident isolé, des bédouins ont enlevé deux touristes américaines et leur guide égyptien après avoir arrêté leur bus sur la route du monastère de Sainte-Catherine, dans le sud de la péninsule du Sinaï, selon des responsables
de la sécurité. Les ravisseurs réclament la libération de proches emprisonnés.