Le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, a estimé que le vote de l’ONU démontrait que "la logique de la Guerre froide persistait".
"Le peuple syrien attend des actes (...) La moindre des choses est de couper l'ensemble des relations avec le régime syrien (...) Nous devons expulser les ambassadeurs syriens des pays arabes et de tous les autres", a déclaré M. Jebali à la Conférence sur la sécurité de Munich, au lendemain de l'annonce par Tunis de l'expulsion prochaine du représentant syrien en Tunisie.
Evoquant le rejet par la Chine et la Russie d'une résolution condamnant la répression, au Conseil de sécurité de l'ONU samedi, M. Jebali a dénoncé "l'emploi excessif du droit de veto". "C'est un droit dont on abuse; la communauté internationale doit réviser ce genre de mécanisme", selon lui.
Présent également à Munich, le Premier ministre du Qatar, Hamed ben Jassem al-Thani, a estimé que le vote de la Russie et de la Chine était "un mauvais signal" envoyé à M. Assad, qui "donne le droit de tuer". "Malheureusement, hier a été un triste jour. C'est exactement ce que nous craignions", a ajouté le Premier ministre, qui préside le Comité ministériel de la Ligue arabe sur la Syrie et était présent à New York pour le vote.
Le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, a estimé que le vote de l'ONU démontrait que "la logique de la Guerre froide persistait". "La Russie et la Chine n'ont pas voté en prenant en compte les réalités, mais contre l'Ouest", selon lui. "La responsabilité éthique de la communauté internationale est de hausser la voix, d'envoyer un message fort au régime d'Assad", a-t-il dit.