25-11-2024 07:34 PM Jerusalem Timing

Egypte: La colère ne se dissipe pas après le drame de Port Saïd

Egypte: La colère ne se dissipe pas après le drame de Port Saïd

L’Union des étudiants qui rassemble plus de 3,5 millions de personnes appelle à la désobéissance civile jusqu’à obtention de leurs revendications.

Au quatrième jour d'une colère grandissante en Egypte, la pression de la rue sur son gouvernement ne cesse d'augmenter.

Cette fois-ci, ce sont les étudiants des universités égyptiennes qui ont annoncé une campagne de désobéissance civile perpétuelle. Cette déclaration de l'Union des étudiants, qui rassemble plus de 3,5 millions de personnes démontre leur intention de continuer la campagne de protestation jusqu'à ce que leurs demandes soient satisfaites, notamment le transfert du pouvoir de l'armée aux civils.

L’Union des étudiants a accusé le Conseil suprême des forces armées égyptiennes de créer une situation très tendue dans le pays et d’être incapables d’assurer la sécurité des citoyens.

Dans le même temps, des heurts sporadiques ont opposé dimanche des protestataires à la police anti-émeute au Caire, fustigée pour n'avoir rien fait lors du drame de Port Saïd où 74 avaient été tué.

Selon un médecin sur place, c'est la police qui a lancé un assaut sur les positions des manifestants, tirant à la chevrotine et détenant brièvement des médecins d'un hôpital de campagne.

Des centaines d'autres policiers ont eux, bloqué les rues menant au ministère de l'Intérieur, dans le centre de la capitale égyptienne, et tiré des gaz lacrymogènes.

Un mur de béton en travers de la rue Mansour, devenue l'épicentre des violences, a même été érigé et  des rouleaux de fils barbelés.
 Pendant ce temps, une unité médicale est en préparation à Torah, afin que l'ex président Hosni Moubarak, actuellement en détention dans un hôpital militaire du Caire, puisse y être transféré.

Ces tensions interviennent dans un climat où le pouvoir et les médias gouvernementaux ne cessent de mettre la contestation et les manifestations contre l'armée sur le compte de "complots" ourdis hors du pays et de "mains étrangères".

Coup de pub ou pas, les autorités s'apprêtent d'ailleurs à juger 44 prévenus, parmi lesquelles 19 Américains et d'autres étrangers, accusés de financement illégal d'organisations non-gouvernementales opérant en Egypte, a-t-on appris dimanche de source judiciaire égyptienne.