Pour Avigdor Lieberman, les sanctions n’ont pas suffisamment d’effet.
Le ministre israélien des Affaires étrangères Avigdor Lieberman, en visite mardi au Congrès américain, a jugé "essentielles" les nouvelles sanctions imposées par les Etats-Unis à l'Iran pour le pousser à cesser son programme nucléaire controversé.
"J'apprécie cette décision sur les sanctions, (il s'agit d')une décision essentielle", a déclaré Lieberman au début de sa rencontre avec d'influents élus du Congrès dont les sénateurs républicains John McCain et Lindsey Graham, ainsi que le sénateur indépendant Joe Lieberman.
"Nous attendons que les Iraniens abandonnent leurs visées nucléaires", a lancé Lieberman, dont le « pays » est un des plus grands puissances nucléaires dans la région.
A la question de John McCain de savoir si les sanctions avaient suffisamment d'effet sur Téhéran, Lieberman a répliqué: "Apparemment non, puisque l'Iran ne renonce toujours pas à ses efforts pour se procurer l'arme nucléaire, donc non, elles n'ont pas suffisamment d'effet".
John McCain, ancien candidat à l'élection présidentielle de 2008 et membre influent de la commission de la défense du Sénat, s'est également dit "satisfait" de la mise en place de nouvelles sanctions contre Téhéran, soulignant cependant "qu'elles n'ont pas réussi à dissuader les Iraniens".
Le président Barack Obama a signé lundi un décret permettant de bloquer "tout bien ou participation dans des avoirs du gouvernement iranien" aux Etats-Unis.
Ce décret vise nommément le secteur financier iranien, dont la banque centrale, et fait entrer en vigueur d'autres sanctions annoncées le 31 décembre contre la banque centrale et le secteur pétrolier.
Plus tôt dans la journée, Avigdor Lieberman avait été reçu par son homologue Hillary Clinton. Lors de ces entretiens, l'accord conclu entre les mouvements palestiniens Hamas et Fatah visant à confier au président Mahmoud Abbas la direction d'un gouvernement transitoire a été évoqué, selon la porte-parole de la diplomatie américaine, Victoria Nuland.
Réitérant la position américaine, selon laquelle le Hamas doit "reconnaître Israël, renoncer à la violence et respecter les accords passés", Nuland a rapporté qu'Avidgor Lieberman avait fait part à Clinton de "la détermination d'Israël" à travailler à une solution à deux Etats.