25-10-2024 03:25 PM Jerusalem Timing

L’exil de Kadhafi une possibilité, la zone d’exclusion pas encore

L’exil de Kadhafi une possibilité, la zone d’exclusion pas encore

Deux idées travaillent les américains et les européens : l’exil de Kadhafi et la zone d’exclusion.


   

Un exil de Kadhafi est "une possibilité" pour mettre fin à la révolte sans précédent qui secoue la Libye, a estimé lundi le porte-parole de la Maison Blanche, selon qui les Etats-Unis "étudient" l'éventuelle imposition d'une zone d'exclusion aérienne dans ce pays.
  
Lors d'une courte conférence de presse, M. Carney s'est toutefois refusé à "spéculer" sur la possibilité de voir les Etats-Unis contribuer à un tel exil.
  
"L'exil serait tout à fait une possibilité pour produire le changement" réclamé par les manifestants descendus depuis deux semaines dans les rues du pays, a indiqué M. Carney, en répétant que le colonel Mouammar Kadhafi devait "s'écarter" du pouvoir, comme l'avait déclaré pour la première fois samedi le président américain Barack Obama.
  
M. Carney a également affirmé que les Etats-Unis étaient en contact avec des groupes de la rébellion en Libye, mais qu'il était "prématuré" d'évoquer une reconnaissance de l'un ou de l'autre par Washington.
  
Le porte-parole a par ailleurs confirmé que l'idée d'une zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Libye, destinée à empêcher le régime de M. Kadhafi d'attaquer sa population, était à l'étude.
   "Nous avons dit qu'une zone d'exclusion aérienne était une possibilité que nous étudiions activement et dont nous discutions avec nos alliés et nos partenaires", a précisé M. Carney, au moment où la secrétaire d'Etat Hillary Clinton se trouvait à Genève.
  
"Nous réfléchissons activement à une zone d'exclusion aérienne (...) l'idée a été discutée", a expliqué à Genève un haut responsable américain requérant l'anonymat.
   "L'intérêt pour cette question (dans les médias) ne se retrouve pas dans les réunions", a-t-il pourtant aussitôt tempéré: "Cela reste un petit élément de la discussion".
  
Les Etats-Unis et leurs alliés européens et de l'Otan ont débattu lundi à Genève, en marge du Conseil des droits de l'homme de l'ONU, des moyens de mettre fin aux violences en Libye et de hâter le départ du pouvoir du colonel Kadhafi.
  
C'est le besoin de coordination, notamment entre les sanctions, qui a dominé ces débats, a souligné un autre responsable américain.
   Une zone d'exclusion aérienne "est un outil potentiel", mais "il a aussi des risques et des inconvénients", ont dit les responsables.
   Ces informations confirment une information du New York Times sur cette idée qui circule beaucoup depuis une semaine.
   L'idée a été soutenue lundi à Genève par le ministre australien des Affaires étrangères Kevin Rudd. Mais elle ne paraît pas encore faire consensus, et dépend en tout état de cause d'une décision du Conseil de sécurité de l'ONU.
   Le Premier ministre français, François Fillon, a quant à lui souligné que seule l'Otan pourrait mettre en œuvre cette proposition.