Fadhila a été accueillie par une foule de plusieurs milliers de personnes. Un canadien d’origine bahreïnie également relâché.

Après 10 mois de prison et une pression grandissante des organismes des droits de l'homme en vu de sa libération,  la protestataire Fadhila Moubarak a enfin été relâchée lundi soir, accueillie par une foule de plusieurs milliers de partisans de l'opposition .

Cette décision annoncée par le principal mouvement de l'opposition, El Wefak sur Facebook, survient juste une semaine après que la Cour de cassation eut confirmé sa peine de 18 mois pour avoir manifesté et écouté des chansons "révolutionnaires".

Il n'est pas clair si Fadhila Moubarak a bénéficié d'une amnistie, selon le militant des droits de l'Homme Youssef al-Mahafda.
 
Amnesty International avait exhorté la semaine dernière les autorités de Bahreïn à la libérer, affirmant qu'il s'agit d'une "prisonnière d'opinion, qui selon nos informations a été frappée et torturée en détention".

Dans le même temps, un Canadien, condamné à cinq ans de prison pour participation aux manifestations l'an dernier à Bahreïn, a été remis en liberté pour des raisons de santé notamment.

Le 1er février, Ottawa avait appelé Manama à libérer son ressortissant pour des raisons humanitaires "afin qu'il puisse recevoir les soins médicaux auxquels il n'a pas accès en prison".
 
Nacer el Rass, un ingénieur employé au Koweït approchant la trentaine, s'était rendu au Bahreïn début mars pour rendre visite à sa famille. Il avait été arrêté à l'aéroport alors qu'il s'apprêtait à quitter le pays et écroué un mois à la prison Al-Qala. Il a affirmé y avoir été battu.