23-11-2024 11:40 PM Jerusalem Timing

Libye: Les Occidentaux inacapables d’arrêter le bain de sang

Libye: Les Occidentaux inacapables d’arrêter le bain de sang

L’opposition contrôlait lundi de vastes territoires en Libye, y compris les principaux champs de pétrole, au moment où la communauté inetrnationale n’arrive pas à prendre de mesures efficaces qui mettent fin au bain de sang.



Au 14e jour de la révolution, Mouammar Kadhafi et ses forces ne contrôlent plus que Tripoli et sa région.

Selon le commissaire européen à l'Energie Gunther Oettinger, les principaux champs de pétrole libyens sont désormais "sous le contrôle de tribus et de forces provisoires qui ont repris le pouvoir".

L'opposition a annoncé la reprise imminente des exportations de pétrole à partir de l'est du pays qu'elle contrôle.

La communauté internationale qui ne cesse de s'interroger sur les moyens de « mettre fin à l'instabilité dans le pays », sans prendre de mesures efficaces qui arrêtent le bain de sang dans ce pays, réfléchissait notamment à une interdiction de l'espace aérien.

L'armée américaine positionne des forces navales et aériennes autour de la Libye, a indiqué le Pentagone, précisant que ses planificateurs étudiaient diverses solutions.
 
La chef de la diplomatie Hillary Clinton a précisé qu'aucune action militaire impliquant des navires américains n'était prévue dans le pays.

A l'issue d'une visite au musée du soi-disant Holocauste de Washington, le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a jugé que la communauté internationale était à nouveau "mise à l'épreuve", dénonçant l'attitude du pouvoir en Libye et en Côte d'Ivoire.
  
Ban avait rencontré plus tôt dans la journée le président américain Barack Obama à la Maison Blanche.

En France, le Premier ministre François Fillon a indiqué que toutes les options étaient à l'étude, dont celle de l'interdiction du survol du territoire libyen qui nécessiterait toutefois l'implication de l'Otan et l'approbation de l'ONU.

L'Italie s'est déclarée favorable à une interdiction du survol de la Libye.

Mais le chef de la diplomatie canadienne Lawrence Cannon a déclaré qu'il "ne semble pas y avoir de consensus" entre les alliés occidentaux sur l'imposition d'une zone d'exclusion aérienne en Libye.


Après l'ONU et les Etats-Unis, l'Union européenne a adopté lundi un embargo sur les armes contre la Libye ainsi qu'un gel des avoirs et des interdictions de visa contre le colonel Kadhafi et 25 de ses proches.

Les Etats-Unis ont bloqué 30 milliards de dollars d'actifs libyens depuis les sanctions annoncées vendredi par la Maison Blanche, a indiqué un haut responsable du Trésor.
 
Des informations, obtenues auprès de témoins, faisaient état de raids aériens des forces loyales à Kadhafi. Les autorités libyennes les ont démenties.

Ces derniers jours, des vols soupçonnés d'être liés à un trafic d'armes entre le Bélarus et la Libye ont été repérés par l'Institut international de recherche pour la paix de Stockholm.

De son côté, Kadhafi, au pouvoir depuis plus de 40 ans, est resté inflexible.

"Mon peuple m'adore. Il mourrait pour me protéger"!, a-t-il affirmé dans un entretien avec la chaîne de télévision ABC.

   
En dehors de l'Est, l'opposition revendique le contrôle de plusieurs villes autour de la capitale et dans l'Ouest, dont Nalout (230 km à l'ouest de Tripoli) et Zawiyah (60 km à l'ouest de la capitale).

Les villes stratégiques de Misrata, à l'Est, et Gherien, au Sud, semblent aussi sous contrôle de l'opposition.

Mais lundi soir à Misrata, des forces fidèles à Mouammar Kadhafi ont tiré sur des passants faisant au moins deux martyrs et un blessé grave, a indiqué à l'AFP un témoin joint par téléphone.


A Tripoli, des postes de contrôle ont été mis en place dans et autour de la capitale par les militants pro-Kadhafi et le pain et l'essence y étaient rationnés, selon un habitant.

Ce mardi matin, l'opposition libyenne a dit se préparer à marcher sur Tripoli, en rejetant toute opération militaire de la communauté internationale qui les déposséderait de leur soulèvement.


Sur le plan humanitaire, la France a envoyé dans la nuit un avion à Benghazi, via Le Caire, transportant cinq tonnes de matériel médical et des médicaments, et le Programme alimentaire mondial a annoncé l'expédition de 80 tonnes de biscuits énergétiques.

 Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Luis Moreno-Ocampo, mène un examen préliminaire sur les violences en Libye, préalable à une éventuelle enquête pour crimes contre l'humanité.