L’histoire montre que les amnisties ne garantissent pas la paix mais contribuent souvent à une culture de l’impunité qui provoque de nouvelles violences.(spécialiste du Yémen à HRW).
A l'occasion de la publication d'un rapport sur les exactions des forces de sécurité yéménites à Taez l'an dernier, l'ONG Human Rights Watch (HRW) a demandé mercredi que l'immunité accordée au président yéménite Ali Abdallah Saleh soit révoquée.
« Les Etats-Unis, l'Union européenne et les pays du Golfe persique doivent déclarer clairement que l'immunité ne s'applique pas à l'étranger et qu'elle doit être révoquée au Yémen même », a déclaré Letta Tayler, spécialiste du Yémen à HRW, ajoutant que « l’histoire montre que les amnisties ne garantissent pas la paix mais contribuent souvent à une culture de l'impunité qui provoque de nouvelles violences ».
Pendant ce temps, les violences se poursuivent. Au moins dix personnes du nord du Yémen ont péri dans des affrontements, a annoncé mercredi le ministère de la Défense yéménite. Ces violences surviennent moins de deux semaines avant une élection présidentielle censée stabiliser le Yémen.