Un dignitaire religieux affirme que les Saoudiens ont le droit de choisir leurs gouverneurs.

Le militant saoudien Ahmad Mohammad Al-Roboh a affirmé que l’escalade pratiquée par les autorités saoudiennes à l’encontre des habitants de l’Est de l’Arabie pourrait conduire les habitants à une contre-violence et à la vengeance dans cette région riche en pétrole. Il a ajouté que cette escalade est susceptible  de dépêcher la venue des armées du monde vers cette région dans le but de préserver leurs intérêts.

Lors d’une interview avec la chaine iranienne en langue arabe AlAlam, M.AlRoboh a estimé que ce qui s’est passé ses derniers jours dans la localité de Qatif -à savoir les tirs dirigés vers la partie supérieur du corps des protestataires- prouve que les autorités optent pour l’escalade. Il a rapporté que 30 personnes sont tombés martyre et blessés vendredi.

Les Saoudiens ont le droit de choisir leurs gouverneurs

De son côté, le dignitaire religieux saoudien, cheikh Nemer Nemer a dénoncé le crime commis par les forces du régime à l’encontre des manifestants à Qatif. Il a mis l’accent sur la nécessité que le peuple choisit ses gouverneurs.

Lors de la prêche de vendredi à Awamiya, cheikh Nemer a rappelé les revendications des manifestants dont entre autres : la fin de la tyrannie et de la dictature, la liberté d’expression, et la libération des détenus.

Cheikh Nemer a en outre mis en garde les autorités des conséquences qui pourraient résulter de la poursuite du bain de sang. Selon lui, l’oppression à l’encontre des manifestants les rend de plus en plus déterminés à poursuivre leur mouvement jusqu'à l’obtention de leur revendication.

« S’ils veulent nous faire peur de la mort, nous leur disons que nous ne craignons point la mort et nous aspirons à tomber en martyre, et dans ce contexte nous promettons les martyrs et leurs famille que nous allons  poursuivre leur voie ».

2 jeunes tués en deux jours
  
Un nouveau manifestant saoudien a été tué vendredi par la police dans la localité d’Awamiya à  l'est de l'Arabie saoudite.

Zouhair al-Saïd, 21 ans, avait été tué par les forces de sécurité alors qu'elles dispersaient un rassemblement en hommage à un manifestant tué jeudi.

Les forces de l'ordre avaient tiré jeudi sur des manifestants qui avaient participé à une cérémonie religieuse commémorant la naissance du prophète Mohammad (S) avant de sortir dans la rue en scandant des slogans réclamant la libération des prisonniers politiques et des réformes.

Plusieurs d’entre eux ont été tués et blessés. Mounir Midani, 21 ans, a été atteint d'une balle à la poitrine puis décédé à l'hôpital.