Aussi, un dépôt d’armes a explosé à Tripoli, capitale du Liban-nord, provoquant la mort d’un Libanais et de trois Syriens..
Les accrochages entre les deux localités du Liban-Nord, Bab Tabbaneh, à majorité sunnite, et Jabal Mohsen, à majorité alaouite, ont été ravivés samedi matin, après une journée particulièrement tendue hier qui a enregistré 1 mort.
Les bruits d'explosions et de tirs de feu auraient retenti dans la région,selon la meme source.
Des explosions ont retenti et des bombes ont été lancées tous azimuts alors que les échanges de tirs de feu s'amplifient, comme l'a rapporté le correspondant de l'Agence Nationale d'Information.
Des sources de sécurité ont rapporté au site libanais internet elnashra la mort de deux civils et une trentaine de blessés civils , tandis que le nombre de blessés de l' Armée libanaise est de dix dont deux dans un état grave.
Selon la radio libnaise la Voix du Liban , des dizaines de chars appartenant à l'unité spéciale des commandos de l'Armée libanaise ont pénétré la zone de combats.
Avant la reprise des accrochages samedi matin, l’armée affirmait avoir contrôlé la situation à la faveur de son déploiement en force dans ces deux quartiers. Un responsable a toutefois affirmé samedi à l'AFP, que la tension était encore palpable avec des tirs sporadiques depuis l'aube.
L'armée a annoncé samedi dans un communiqué qu'elle était intervenue et avait mené de vastes perquisitions et des arrestations, saisissant "une quantité d'armes et de munitions". "La situation est calme et normale dans tout Tripoli", précise le communiqué.
Un responsable du Parti arabe démocrate alaouite, Abdel Latif Saleh, a démenti les informations selon lesquelles des éléments du parti ont tiré en premier, soulignant la volonté des alaouites de se conformer aux directives de l’armée.
Vendredi soir, les échanges de coups de feu avaient repris de plus belle, alors que l’armée s’est déployée tout le long de la rue de Syrie qui sépare les deux quartiers. Une roquette est tombée en soirée dans la localité de Zahiriya.
Une explosion, très probablement une roquette de type Energa, avait été entendue à Bab el-Tebbaneh dans l’après-midi. Une autre a eu lieu entre le quartier al-Saydeh et le marché au blé Souk el-Kameh, toujours à Bab el-Tebbaneh. Plusieurs habitants du secteur ont fui leurs domiciles. Les coups de feu ont été entendus après l’explosion des roquettes vers 15h15.
Plusieurs contacts politiques ont été effectués pour mettre fin aux affrontements. De Paris où il se trouve, le Premier ministre, Nagib Mikati, est entré en contact avec le commandant en chef de l’armée, le général Jean Kahwagi, à qui il a demandé de prendre les mesures nécessaires pour juguler les incidents et ramener le calme dans la ville.
Le chef de l’État, Michel Sleiman, a appelé la troupe et les forces de l’ordre qui se trouvent sur le terrain à faire preuve de fermeté et à réprimer les fauteurs de troubles, insistant sur la nécessité pour les habitants des deux quartiers de se conformer aux directives de l’armée et des forces de l’ordre en vue de ramener le calme.
Le mufti de la République libanaise, cheikh Mohammed Kabbani, a de son côté qualifié samedi les affrontements armés à Tripoli, en cours depuis vendredi après-midi, "d'inquiétants". "Il y a une tentative de semer la discorde entre les Libanais", a-t-il dit, tout en appelant l'armée à régler la crise et à rétablir la stabilité dans la région. Selon lui, "tout dérapage sécuritaire sera néfaste pour tout le pays".
Par ailleurs, le bruit d'une énorme explosion accidentelle d'un dépôt de munitions a retenti vendredi soir près de l'université "Al Jinan" à Tripoli, causant la mort d'un Libanais et de trois Syriens..
Plusieurs d'explosions successives ont été entendues par la suite,selon ANI.Un énorme incendie s'est déclenché par la suite à proximité de l'université .
Selon l'AFP, les quatre hommes, ignoraient visiblement le contenu des caisses entreposées dans le dépôt qu'ils étaient en train de garder, auraient allumé un feu pour se réchauffer, ce qui a provoqué l'explosion et un incendie.
