Elle a réitéré son refus des sanctions unilatérales contre l’Iran, et insisté sur le dialogue pour régler la crise syrienne.
La Chine a de nouveau rejeté les sanctions unilatérales adoptées par les Occidentaux à l’encontre de l’Iran et et appelé au "dialogue ouvert pour tous" pour régler la crise syrienne.
"En ce qui concerne l'Iran (...), les intérêts économiques légitimes et la demande chinoise en énergie ne devraient pas être affectés" par d'éventuelles sanctions unilatérales, a fait valoir le vice-ministre chinois des Affaires étrangères Cui Tiankai, qui accompagne aux Etats-Unis le vice-président et probable futur numéro un Xi Jinping.
"Nous appelons à des efforts pour maintenir l'efficacité du système international de non-prolifération nucléaire et pour maintenir la paix et la stabilité dans la région", a-t-il déclaré à propos de l'Iran mardi soir lors d'une rencontre avec des journalistes.
"Nous avons voté les résolutions sur des sanctions (visant le programme nucléaire iranien) et nous les respectons scrupuleusement. Mais nous avons des réserves en ce qui concerne des sanctions unilatérales, ce n'est pas nouveau", a-t-il poursuivi.
L'Union européenne et les Etats-Unis ont récemment décidé de renforcer leurs sanctions unilatérales contre l'Iran, sous prétexte que Téhéran veut se doter de l'arme nucléaire, ce que Téhéran dément.
Sur la Syrie, Pékin souhaite la fin "immédiate" des violences en Syrie, et appelle à un "dialogue ouvert à tous" entre le gouvernement et ses opposants.
"Nous suivons de près la situation en Syrie et nous espérons que l'on pourra mettre un terme immédiatement aux violences", a déclaré Tiankai. A noter que la position de Pekin est similiare a celle de Moscou sur le dossier syrien. Elle a a deux reprise opposee son veto a un projet de resolution condamnant le regime syrien, estimant que le texte devrait egalement critiquer les exactions et les violences commises par les insurgees.
"Nous espérons que la Syrie pourra mettre en place un dialogue ouvert à tous pour régler les problèmes auxquels elle fait face", a-t-il ajouté.
M. Cui a souligné que la Chine attachait "une grande importance au rôle joué par la Ligue arabe dans la recherche d'une solution politique au problème syrien".
Mais il a ajouté que le Conseil de sécurité de l'ONU était "une organisation internationale avec beaucoup d'autorité". "Donc, quelle que soit les actions qu'il mène, ces dernières doivent être décidées de manière prudente et responsable", a-t-il poursuivi.
"Tout le monde appelle à la fin immédiate des violences sanglantes en Syrie. Mais si le Conseil de sécurité fait un mauvais choix, cela risque d'engendrer encore plus de violences, au lieu d'y mettre un terme", a-t-il estimé.
Dernièrement, Pékin a intensifié ses efforts diplomatiques pour régler la crise syrienne. Vendredi, elle a dépêché en Egypte un émissaire, Li Huaxin qui a rencontré lundi le secrétaire général de la Ligue arabe Nabil al-Arabi. Il poursuivra ensuite ses entretiens en Arabie Saoudite et au Qatar.
Un autre diplomate, l’émissaire chinois spécial pour le Moyen Orient Wu Sa Ké devrait se rendre en « Israël », dans les territoires palestiniens, et en Jordanie, entre les 19 et les 23 février.