Le CRIF s’insurge, se révolte, bat de l’aile pour que ce colloque n’ait pas lieu.
Après l'école Normale Supérieure l'année dernière, c'est l'université Paris-VIII qui est l'objet d'une polémique concernant «l'Israël apartheid week». En effet, l'objet de ces colloques organisés dans le cadre de cette campagne est de promouvoir le boycott des échanges scientifiques et économiques avec l'entité sioniste.
Sans plus attendre, le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) a dénoncé cette semaine un «colloque discriminatoire anti israélien» prévu dans cette université les 27 et 28 février.
Ce conseil, haute instance sioniste en France, se dit choqué au sujet des conférences programmées: «l'apartheid, un concept pertinent pour l'analyse de la question palestinienne» et «le boycott d'Israël, une mise en perspective».
Il existe un précédent judiciaire. Et dans cette affaire, la plus haute juridiction administrative en France avait jugé qu'en refusant de mettre une salle à la disposition du «Collectif Palestine ENS» qui souhaitait organiser une réunion à l'Ecole Normale Supérieure en invitant des personnalités extérieures à l'ENS afin de dénoncer l'entité sioniste, la directrice de l'école n'avait pas porté atteinte au principe de la liberté de réunion et d'expression des élèves.
Et le CRIF de menacer: «De par sa nature, ce colloque pourrait être susceptible de provoquer des troubles manifestes à l'ordre public. »