Le Pen vise l’électorat juif, l’entité sioniste est un élément essentiel dans sa stratégie.

La politique du Front National (FN) ne change pas, elle subit juste un remaniement de cause. Hier les juifs, aujourd'hui les musulmans... La stratégie lepéniste reste donc la même, le bouc-émissaire a juste été remis au goût du jour.

"Bien sûr qu'il y a de l'antisémitisme en France, qui est bien souvent la conséquence du fondamentalisme islamique. Il n'y a pas d'antisémitisme au Front national", déclarait Marine Le Pen dans une interview diffusée jeudi soir par la télévision israélienne.

Tentant d'apprivoiser les Israéliens qui avaient critiqué les propos de Le Pen père sur les prétendues chambres à gaz, elle affirme qu'une « fausse idée » est faite sur lui.

Interrogée au Parlement européen, à Strasbourg, où elle est députée, par un journaliste de la deuxième chaîne de télévision israélienne, Le Pen, persona non grata en Israël en raison de la notoriété de son père, jure qu'il n'y a pas d'antisémitisme au Front national" ajoutant que  "de la même manière il y a beaucoup de gens en France qui considèrent que votre gouvernement (israélien) est un gouvernement d'extrême-droite et que monsieur Avigdor Lieberman est un fasciste. Ce n'est pas parce qu'il y a des gens qui le disent que c'est obligatoirement vrai", a-t-elle ajouté.

Elle faisait allusion au ministre israélien des Affaires étrangères Avigdor Lieberman, chef du parti d'extrême-droite Israël Beiteinou, très controversé en raison de ses déclarations fracassantes et de ses positions anti-arabes.

Le Pen tente de dédiaboliser son parti et de faire sauter le verrou entre le Front National et la communauté juive sioniste. Israël est un élément essentiel de cette stratégie.