La campagne de terreur menée par le régime en place depuis plus de deux siècles se poursuit grâce au soutien de la Communauté internationale et des Occidentaux.
Quatorze protestataires, dont 12 femmes, qui purgeaient une peine de prison de six mois à Bahreïn, ont été libérés sous caution dans l'attente d'une décision de la Cour de cassation, a indiqué Amnesty International (AI) dans un communiqué parvenu vendredi à l'AFP.
Les douze femmes, dont trois âgées de moins de 18 ans, et deux hommes ont été condamnés le 20 octobre à six mois de prison chacun, une peine confirmée en appel le 24 novembre, pour "rassemblement illégal", "incitation à la haine du régime", "voies de fait contre des policières" et "participation à des marches illégales", précise AI.
Leur libération a été décidée mardi par un juge, indique le communiqué.
Arrêtés le 23 septembre pour avoir tenté de marcher sur la place de la Perle, symbole de la contestation du régime déclenchée le 14 février 2011 et matée depuis les membres du groupe attendent le verdict de la Cour de cassation lors d'une audience prévue le 23 mars, selon le communiqué.
Mardi, les forces anti-émeutes avaient violemment dispersé des milliers de manifestants qui tentaient de s'approcher de la place de la Perle à Manama pour marquer le premier anniversaire de la contestation soutenue par la majorité de la population à Bahreïn dirigé où la dynastie des Khalifa.
Dans la nuit de mercredi à jeudi, les forces de l’ordre ont agressé les voitures des habitants des régions « Iskane Salambad » et « Tobley » pour les punir d’avoir exprimé leurs revendications via les haut-parleurs à partir de leurs domiciles.
« Vers 22 heures, les habitants ont scandé ensemble à partir de leurs maisons des slogans hostiles au régime, c’est alors que les forces de l’ordre se sont mis à casser les vitres des voitures qui se trouvaient garées dans les rues ou à leur crever leurs pneus » mentionne un communiqué du principal parti de l’opposition Wefaq.
Selon ce mouvement, les habitants n’ont trouvé d’autres moyens d’exprimer leurs opinions que de les clamer via les haut-parleurs.
Toujours ce mercredi, ce sont les habitants des deux régions de Mahazzé et de Safalé qui firent l’objet d’une attaque perpétrée par les forces de l’ordre, semant les gaz lacrymogènes, terrorisant les passant, et les capturant.
Depuis le mois de février 2011, le régime mate des manifestations réclamant à la dynastie des Khalifa en place depuis plus de deux siècles une monarchie constitutionnelle. 66 bahreïnis ont été tués selon des sources de l’opposition, et des milliers blessés alors que plus de 4000 fonctionnaires de la fonction publique ont soit été demis de leur fonction, soit dégradés de leur poste.Parmi les martyrs, une vingtaine ont été tués asphyxiées par des gaz lacrymogènes nocif, et d’aucuns ont été percutés avec préméditation mortellement par le voitures de policier.
L'Arabie saoudite a même dépêché ses forces armées pour assister l'armée bahreinie, qui semblaient au début être débordée.
Le régime continue sa répression sans se préoccuper, grâce au soutien inconditionnel de la communauté internationale et des Occidentaux, dont en tête les Américains, lesquels possèdent dans ce pays la base de leur Vème flotte. Se contentant de condamner verbalement ce qui se passe.
A titre d'exemple, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a appelé mercredi aussi bien le gouvernement que les manifestants à "faire preuve du maximum de retenue" et à engager un dialogue "qui réponde aux aspirations légitimes de tous les Bahreïnis". Mettant les oppresseurs et les opprimés sur le même pied d'égalité!