Contrairement aux activistes américains d’ONG en Égypte, pour lesquels un tollé est soulevé pour empêcher leur jugement, ces militants n’ont personne pour les soutenir.
Le Bahreïn a annoncé l'expulsion de quatre militants étrangers pour leur au motif qu’ils participaient à des manifestations illégales", portant à 12 le nombre de militants expulsés du pays en une semaine, à l'occasion de la commémoration du mouvement de contestation du régime.
Entrés à Bahreïn avec un visa de touriste, les quatre militants ont été expulsés pour avoir "participé à des manifestations illégales" et "fourni de fausses informations aux services de l'immigration" à leur arrivée, a rapporté vendredi soir l'agence officielle Bna.
La nationalité des quatre activistes n'a pas été précisée par l'agence, mais selon le principal groupe de l'opposition chiite bahreïnie, Al-Wefaq, un Américain et un Britannique figurent parmi eux.
Mardi, jour-anniversaire du déclenchement de la contestation le 14 février 2011, les autorités avaient annoncé l'expulsion de six militants américains.
Trois jours plus tôt, deux militantes américaines des droits de l'Homme avaient déjà été expulsées.
A l'occasion du premier anniversaire de la révolution, les autorités ont multiplié les restrictions imposées aux militants des droits de l'Homme mais aussi à la presse, en refusant la semaine dernière de délivrer des visas à plusieurs correspondants de médias internationaux dont celui de l'AFP.
La révolution bahreïnie qui perdure depuis un an réclame une monarchie constitutionnelle et exige de mettre fin à la corruption qui sévit dans ce petit royaume du Golfe dirigé par la dynastie des Khalifa depuis plus de deux siècles. Elle reproche également aux autorités leur politique de soumission au projet américano-sioniste.