Les pays du CCG pourraient tenir un sommet pour annoncer cette aide aux deux pays les moins favorisés de ce groupement régional.
Les riches monarchies du Golfe envisagent de lancer une sorte de plan Marshall pour aider Bahreïn et Oman, les deux pays du Conseil de Coopération du Golfe (CCG) en proie à des contestations, rapporte mercredi l'influent quotidien koweïtien al-Qabas.
Selon le journal, citant des sources haut placées qu'il n'a pas identifiées, les pays du CCG pourraient tenir un sommet pour annoncer cette aide aux deux pays les moins favorisés de ce groupement régional.
Le CCG comprend outre Bahreïn et le sultanat d'Oman, l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, le Qatar et Koweït, qui ont amassé environ 1.350 milliards de dollars de plus au cours des dernières années en raison de la hausse des prix du pétrole, selon les estimations.
Le programme en discussion parmi les pays du Golfe vise à "améliorer les conditions économiques et sociales dans ces deux pays, créer des emplois et moderniser les services publics", selon al-Qabas.
Il préconise également que les demandeurs d'emploi omanais et bahreïnis aient la priorité dans les quatre autres pays du Golfe.
Le journal ne donne pas d'estimation chiffrée pour ce programme d'aide. Le prince hériter de Bahreïn, Salman ben Hamad al-Khalifa, a effectué une courte visite à Koweït mardi, à la tête d'une délégation comprenant les ministres des Affaires étrangères et des Finances, ainsi que le président du conseil de développement économique, et devait se rendre mercredi à Ryad.
Avec des ressources pétrolières limitées, le sultanat d'Oman et Bahreïn sont les moins nantis parmi les six pays du CCG.
La contestation est entrée dans sa troisième semaine à Bahreïn, où des manifestations exigent un changement politique dans cet archipel gouverné depuis plus de 200 ans par la dynastie des Al-Khalifa.
A Mascate, des militants omanais ont commencé mardi soir un sit-in pour dénoncer la corruption, après une intervention de l'armée pour débloquer le port de la ville industrielle de Sohar, au nord de la capitale, agitée par quatre journées de contestation.