Pour les experts US, une frappe israélienne telle contre l’Iran serait extrêmement difficile.
Une frappe israélienne contre l’Iran s’avère plus compliquée que prévue, c’est ce qu’ont affirmé des experts américains interrogés par le New York Times.
Citant des responsables et analystes américains proches du Pentagone, le quotidien affirme dans son numéro publié ce lundi (20 février 2012) qu'une telle frappe sera très compliquée et nécessitera le recours à au moins 100 chasseurs-bombardiers.
De plus, rapporte le New York Times, en cas de frappe contre l’Iran, les pilotes israéliens devraient "survoler plus de 1000 miles (plus de 1600 kilomètres) l'espace aérien iranien, se ravitailler au vol, faire face aux défenses aériennes iraniennes, attaquer de multiples sites souterrains simultanément et avoir recours à cent chasseurs-bombardiers.
Le journal indique que les experts, dont le lieutenant-général à la retraite David Deptula, responsable jusqu’en octobre 2010 du renseignement au sein de l’US Air Force, et Andrew Hoehn, directeur du projet Rand Corp's des Forces aériennes, ont affirmé qu’une « telle frappe serait extrêmement difficile ».
Les opinions des experts rappellent ceux de l'ancien directeur de la CIA, Michael Hayden, qui a déclaré le mois dernier que les frappes aériennes susceptibles de mettre fin au programme nucléaire iranien "dépassent la capacité" d' « Israël ».
Le quotidien précise qu’en cas de frappe contre l’Iran, « Israël » devrait bombarder quatre installations nucléaires, et serait obligé de survoler l’un de ces pays : la Jordanie, l’Irak, l’Arabie saoudite ou la Turquie.
L’Irak serait le plus convenable vu qu’il ne possède pas de batteries de défense aériennes, rapporte le NYT.
Pour la Jordanie, les avions de chasse israéliens de type F15 E et F16 E, seront incapables d’achever leur mission, car ils auront à franchir plus de 2000 miles aller-retour
Le NYT conclut que les missiles iraniens pousseront les chasseurs israéliens à se défendre en se débarrassant de leurs munitions avant même d’atteindre les installations nucléaires ultra-sécurisées. Et Téhéran ripostera sans doute en frappant « Israël ».