Si la mesure est effective, l’Italie, l’Espagne et la Grèce qui à eux seuls reçoivent l’essentiel des 20% de l’importation de pétrole iranien en Europe seront très pénalisés.
L'Iran va arrêter ses ventes de pétrole à d'autres pays européens que la France et la Grande-Bretagne si l'Europe poursuit ses "actions hostiles" contre Téhéran, a affirmé lundi le président de la compagnie nationale iranienne du pétrole NIOC Ahmad Ghalebani.
Cité par l'agence Mehr, il a mentionné nommément l'Allemagne, l'Espagne, l'Italie, la Grèce, le Portugal et les Pays-Bas comme susceptibles d'être frappés par cette mesure. Cette dernière répond à l'embargo décidé en janvier par l'Union européenne sur l'achat de pétrole iranien dans le cadre d'un renforcement de ses sanctions contre le programme nucléaire iranien controversé.
Téhéran a annoncé dimanche qu'il arrêtait toute vente de pétrole à la France et à la Grande-Bretagne, les deux pays de l'UE les plus en pointe pour promouvoir les sanctions contre l'Iran. Cette mesure qui est plutôt symbolique pour Londres et Paris ayant quasiment arrêté toute importation de brut iranien dans la perspective de l'embargo de l'UE serait en revanche très pénalisante pour l'Italie, l'Espagne et la Grèce, qui reçoivent l'essentiel des exportations de brut iraniennes vers l'Europe.