"En 10 ans, quelque 7,4 milliards de dollars d’aide étrangère avaient disparu des comptes du gouvernement".

Deux mouvements d'opposition au roi de Jordanie Abdallah II ont réclamé mardi à Washington des réformes constitutionnelles dans leur pays en dénonçant les pratiques de corruption liées selon eux au régime en place.

"En Jordanie nous avons une dictature corrompue", a déclaré Adnan Atyat, un représentant du Conseil national jordanien (CNJ) lors d'une conférence de presse au Capitole à Washington.

Selon lui, l'un des problèmes majeurs du pays est le détournement de l'aide internationale.

Citant toute une batterie de chiffres, M. Atyat a assuré qu'en 10 ans, quelque 7,4 milliards de dollars d'aide étrangère avaient disparu des comptes du gouvernement.

De son côté, Abdul Salam Al-Mualla, qui représente le Mouvement national jordanien (MNJ), a assuré que "le compte à rebours pour un changement de régime a commencé à Amman".

"Nous sommes pour une monarchie constitutionnelle, mais qui soit authentique. Nous voulons que le roi reste dans son palais et renonce aux affaires du gouvernement", a-t-il dit.

Le CNJ, créé en 2007, et le MNJ, fondé en 2011, sont deux mouvements d'opposition qui n'ont pas l'agrément du gouvernement, ont indiqué les responsables.

En Jordanie, le Front de l'action islamique (FAI), émanation politique des Frères musulmans, qui n'était pas présent mardi à Washington lors de la conférence de presse, est le principal parti d'opposition.