Ils dénoncent aussi le recours à "la langue des balles" face aux protestations pacifiques.
Des dizaines d’oulémas chiites de l’Est de l’Arabie Saoudite ont condamné le recours des autorités à « la langue des balles » face aux mouvements de contestation, deux jours après les propos d’une source sécuritaire saoudienne qualifiant les protestations à Qatif de « nouveau terrorisme ».
Plus de 41 chefs religieux chiites de la circonscription alEhssa ont publié un communiqué critiquant « l’utilisation des balles contre les manifestations pacifiques », appelant à « ouvrir une enquête sérieuse pour les cas de meurtre et de violence ».
Ils ont par ailleurs revendiqué l’élimination des points de contrôle à Qatif, qui provoquent et étouffent la population, demandé aux autorités de lever leur interdiction sur la construction des mosquées et des Husseinyats, et d’empêcher toute atteinte aux croyances chiites dans les curriculums scolaires. Ils ont également appelé à « la levée de l’embargo sur leurs publications religieuses ».
Parmi les autres revendications, les oulémas ont appelé les autorités à cesser toute forme de marginalisation administrative et fonctionnelle, et de discrimination confessionnelle, et à libérer les détenus politiques.
Dans ce même communiqué, on explique que les protestations à Qatif sont dues « aux sentiments de dépression et de désespoir dans les rangs des jeunes chiites », mettant en garde contre la dégénération de la situation. « Les oulémas et les notables seront ainsi incapables de gérer la population », prévient le texte des oulémas saoudiens.