"Entraver le rôle de la littérature dans notre vie, corrompre le climat des hommes de lettres et déformer la fiabilité du mot aux niveaux social et culturel notamment sont parmi les questions très évidentes dans les moments de dé

  
La Fédération des communautés juives de Russie (FEOR) a protesté contre la remise par le président russe Dmitri Medvedev d'une décoration à l'écrivain syrien,  le conseiller de l'association Pan-arabe des écrivains, Ali Okla Orsan.
 Ali Okla Orsan, accusé d'être antisémite et xénophobe, dans un communiqué reçu vendredi.
  
Le président Medvedev, a décerné cette semaine à Ali Okla Orsan la médaille Pouchkine, la plus haute distinction culturelle de Russie.
  
"Nous sommes certains que le président russe n'était tout simplement pas au courant des prises de position xénophobes du lauréat, qui n'aurait pas dû recevoir de décoration", indique le communiqué de la FEOR.
  
La Fédération a notamment critiqué une déclaration de l'écrivain syrien en 2000 qui aurait dit que le juif Shylock, dans la pièce de théâtre de William Shakespeare Le Marchand de Venise, était "un raciste avare, un juif ignoble".
  
Et peu après les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis, il aurait déclaré, selon la FEOR: "Quand les tours jumelles se sont effondrées, mes poumons se sont remplis d'air frais, et je n'ai jamais aussi bien respiré".
  
Contacté vendredi par l'AFP à Damas, Ali Okla Orsan a nié s'être réjoui de ces attentats commis par des extrémistes islamistes.
 
"Je n'ai jamais été en faveur des attentats du 11 septembre 2001, ni en faveur des exactions commises par les Américains dans le monde avant 2001 ou après, notamment en Irak", a déclaré l'écrivain, âgé de 72 ans.
  
"Bien que les Américains aient adopté une très mauvaise attitude, nous sommes solidaires des victimes des attentats du 11 septembre", a-t-il ajouté.
  
Quant à la situation en Syrie, M. Orsan a critiqué la "militarisation de l'opposition" qui entraînera selon lui le pays "vers la guerre civile".
  

Rappelons qu'au lendemain des élections législatives en Egypte, un colloque  a été organisé au Caire intitulé, « L’écrivain et l’avenir», et ce pour célébrer les 30 ans de l’Union des écrivains égyptiens, avec plus de 35 invités arabes, inauguré dans la prestigieuse salle de la Ligue arabe, et ayant  sur les relations pouvoir et intellectuels. 

Dans son allocution, Orsan avait déclaré : « Entraver le rôle de la littérature dans notre vie, corrompre le climat des hommes de lettres et déformer la fiabilité du mot aux niveaux social et culturel notamment sont parmi les questions très évidentes dans les moments de détérioration politique aux ères de despotisme et aux époques de dictatures ».