24-11-2024 01:20 AM Jerusalem Timing

L’Europe appelée à bâtir son "pare-feu" avant que le G20 n’aide le FMI

L’Europe appelée à bâtir son

Pour Christine Lagarde, "l’économie mondiale n’est toujours pas sortie de la zone dangereuse"..

 

Le G20 réuni à Mexico a appelé dimanche l'Europe à prendre une décision en mars sur la dimension de son bouclier contre la crise de la dette, avant que le reste du monde n'envisage de renforcer les ressources du Fonds monétaire international.
  
Les Européens auraient aimé que le reste du monde suive leur engagement à injecter de l'argent dans le FMI. Mais leurs partenaires sont tombés d'accord pour que la zone euro achève d'abord son propre édifice, appelé par tous les ministres "pare-feu".
  
Même si les tensions se sont apaisées depuis le début de l'année sur les marchés financiers, et même si les négociations autour d'un nouveau plan d'aide à la Grèce se sont enfin achevées, le G20 souhaite que l'Union européenne ne relâche pas son effort pour venir à bout de la crise de la dette.
  
Le calendrier se décline en plusieurs étapes.
  
Dès jeudi, les dirigeants de l'UE se retrouvent à Bruxelles pour lancer les discussions sur la dimension du Mécanisme européen de stabilité (MES), une structure commune permanente pour financer les Etats incapables de le faire sur les marchés de la dette. Mais pour l'instant aucune décision n'a été prise selon le ministre des Finances allemand.
 
Wolfgang Schäuble a prévenu qu'une décision ne serait pas nécessairement prise à cette réunion. D'après lui,
l'Europe a tout le mois de mars.
   
Etape suivante: lors de la prochaine réunion ministérielle du G20, prévue à Washington à la mi-avril, les progrès européens seront examinés par l'ensemble du groupe.

  
Face à la crise de la zone euro et ses répercussions ailleurs, le FMI a annoncé en janvier qu'il était à la recherche de contributions pour augmenter de 500 milliards de dollars sa capacité de prêts. Jusqu'ici, seule la zone euro a promis d'apporter 150 milliards d'euros (202 milliards de dollars).
  
Sa directrice générale, Christine Lagarde, a répété l'importance de ces sommes. "L'économie mondiale n'est toujours pas sortie de la zone dangereuse", a-t-elle écrit dans un communiqué.
  
Les Etats-Unis ont quand à eux indiqué avec constance qu'ils n'étaient pas prêts à mettre la main au porte-monnaie estimant que le FMI « est suffisamment armé pour le moment, et que c'est
à l'Europe d'ériger l'édifice de défense le plus haut possible ».
 
L'Allemagne veut quand à elle que la zone euro reste dans l'orthodoxie budgétaire et monétaire. "

Quoiqu'il en soit, pour le moment, aucun pays n'a évoqué de montant précis propre à rendre le "pare-feu" satisfaisant, a rapporté un responsable d'une délégation du G20.