Le régime saoudien et avec les médias occidentaux sont accusés « d’exploiter les manifestations chiites pour appeurer la majorité sunnite du danger de la domination chiite ».
Le président du mouvement de la réforme islamique en Arabie Saoudite, Saad Fakih, a indiqué qu'en Arabie où sévissent la corruption et la répression, « les conditions sont réunies pour une révolution », mais que « les réformateurs sont toujours hésitants ».
Dans un article intitulé « l’Arabie Saoudite attend son printemps » et publié par le quotidien britannique Guardian, ce réfugié saoudien écrit que « la plupart des facteurs ayant provoqué les révolutions du printemps arabe existent en Arabie Saoudite. Le régime arrête des dizaines de milliers de détenus politiques, sans aucune charge pour la plupart. La corruption s'aggrave, et plus de 100 milliards de dollars se sont envolés du dernier budget de l’Etat ».
Selon lui, « la famille royale traite le peuple et le pays comme étant une propriété privée, alors que le taux de chômage augmente considérablement. De plus, 22% de la population vivent dans la pauvreté ».
Critiquant les médias occidentaux qui « insistent uniquement sur les manifestations des chiites et la situation de la femme dans le pays, il a accusé le régime saoudien « d’exploiter les manifestations chiites pour alerter la majorité sunnite du danger de la domination chiite ».
Pourquoi donc la révolution n’a pas encore éclaté en Arabie Saoudite ? « Parce que les réformateurs hésitent toujours à exprimer leurs points de vue publiquement. Que dire alors au sujet de la prise de mesures concrètes sur le terrain ? », s'interroge Saad Fakih.
Tout en fustigeant les médias qui lient le changement dans le pays au chaos et à l’effusion du sang, l'opposant saoudien en exil estime que le changement s’approche du royaume , et qu'il pourrait commencer avec la mort du roi Abdallah, âgé de 90 ans, ou avec un incident similaire à celui qui a eu lieu en Tunisie, avec Mohammed Bouazizi.
Source: alalam