L’armée de l’Air US prétend être en mesure d’attaquer les sites nucléaires iraniens si la diplomatie échoue.
La Maison Blanche a souligné mercredi que toute action contre l'Iran créerait "davantage d'instabilité" et mentionné la sécurité des Américains en Afghanistan et en Irak, avant une rencontre entre le président Barack Obama et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
"Toute action militaire dans la région menace de produire davantage d'instabilité dans la région" du Moyen-Orient, a affirmé le porte-parole d’Obama, Jay Carney, alors qu' « Israël » a soufflé le chaud et le froid ces dernières
semaines sur la possibilité d'attaquer l'Iran.
"L'Iran est à la fois limitrophe de l'Afghanistan et de l'Irak. Nous avons du personnel civil en poste en Irak, nous avons des soldats et des civils en Afghanistan", a noté Carney lors de son point de presse quotidien.
"Il y a toutes sortes de conséquences potentielles à davantage d'activités militaires dans la région et en particulier en Iran", a ajouté le porte-parole, en soulignant qu'à la connaissance des Etats-Unis, Téhéran n'avait pas entrepris de construire une arme nucléaire.
"Nous continuons à augmenter la pression sur Téhéran. Et je pense qu'il est important de noter que (...) nous pouvons voir ce qui se passe dans son programme" nucléaire, via les inspections de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), a-t-il affirmé.
"Et l'Iran n'a pas effectué de percée (nucléaire) ni commencé à élaborer une arme" atomique. "Donc, nous avons du temps et de la latitude pour continuer la politique que nous avons appliquée depuis que le président a pris ses fonctions", a assuré Carney.
Le président Obama doit recevoir lundi Netanyahu à la Maison Blanche, au moment où « Israël » subit des pressions de Washington pour ne pas attaquer l'Iran sans accord préalable. Le programme nucléaire iranien constituera le "principal sujet" des entretiens, selon le Premier ministre israélien.
Son ministre de la guerre Ehud Barak était mercredi à Washington où il a rencontré le chef du Pentagone Leon Panetta pour évoquer notamment l'Iran, selon le porte-parole du Pentagone, George Little.
L’armée de l'Air en mesure d'attaquer l'Iran
Par ailleurs, le chef d'Etat-major de l'armée de l'Air américaine, le général Norton Schwartz a déclaré mercredi que son pays dispose de bombes puissantes prêtes à être employées dans le cas d'une action militaire contre les installations nucléaires iraniennes.
Celui-ci s'est refusé cependant à dire si les armes américaines --dont 30.000 bombes antibunker MOP (massive ordnance penetrator)-- étaient capables d'atteindre les sites nucléaires iraniens enfouis sous terre.
"L'essentiel est que nous avons des capacités et que nous ne nous contentons pas d'en rester là, nous allons continuer avec le temps à les améliorer", a ajouté le général américain.
Les déclarations du général américain interviennent après les récents commentaires de certains anciens hauts gradés américains, selon lesquels certaines cibles en Iran sont hors de portée des bombes américaines.
Le général américain à la retraite James Cartwright a laissé entendre la semaine dernière que le site nucléaire de Fordo, situé au sud-ouest de Téhéran et enfoui sous une montagne, était hors de portée des bombes américaines.