La Chine et l’AIEA se félicitent, les Etats-Unis rappellent que Pyong Yang qui avait promit la même chose en 2007, reprenait peu de temps après son programme d’enrichissement de nucléaire.
La Corée du Nord a accepté la mise en place d'un moratoire sur les lancements de missiles à longue portée, sur les essais nucléaires et les activités d'enrichissement d'uranium menées à son usine de Yongbyon.
Elle aurait également accepté le retour d'inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) pour superviser le moratoire sur l'enrichissement.
En échange, les Etats-Unis se sont engagés à faire avancer le dossier concernant la livraison de 240.000 tonnes d'assistance alimentaire.
Le programme prévoit entre autre de la nourriture pour les jeunes enfants et les femmes enceintes.
Cette annonce provient du département américain confirmée par la suite par l'agence de presse officielle nord-coréenne.
L'agence atomique a salué un "important pas en avant". "Encouragé", le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-Moon a appelé à une "dénucléarisation vérifiable" de la péninsule.
La Chine, seul soutien de poids de Pyongyang, s'est félicitée jeudi de l'annonce du moratoire et de "l'amélioration des relations entre la Corée du Nord et les Etats-Unis".
Le Japon a jugé prématurée toute reprise de ces pourparlers, mais estimé que l'accord Pyongyang-Washington allait dans la bonne direction. "L'environnement entourant les pourparlers à Six s'améliore peu à peu (mais) si vous nous demandez si nous pouvons les reprendre immédiatement, je dirais que nous n'en sommes pas là", a déclaré jeudi le ministre japonais des Affaires étrangères, Koichiro Gemba.
Côté américain, prudence pour la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton qui a parlé d'un
"premier pas modeste dans la bonne direction". "Nous regarderons bien sûr très attentivement ce que feront les nouveaux dirigeants nord-coréens et nous les jugerons sur leurs actes", a-t-elle déclaré au Congrès.
Même son de cloche à la Maison Blanche qui a évoqué "un premier pas positif". "Mais nous devons nous concentrer aussi bien sur les actes que sur les accords et les déclarations", a précisé le porte-parole Jay Carney.
L'opposition américaine a quand a elle rappelé les revirements de Pyongyang, qui avait déjà accepté en 2007 de démanteler son programme nucléaire.
La présidente de la commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants déclare que "La promesse nord-coréenne ne peut être prise pour argent comptant (,,,) ils vont certainement continuer leur programme clandestin sous notre nez".
Ces nouvelles avancées interviennent après des pourparlers en Chine entre Washington et Pyongyang visant à reprendre des négociations à Six (les deux Corées, Chine, Japon, Russie, Etats-Unis) sur l'abandon du programme nucléaire nord-coréen, au point mort depuis décembre 2008.
Les discussions américano-nord-coréennes étaient les premières depuis la mort du dirigeant nord-coréen Kim Jong-Il en décembre, remplacé par son fils Kim Jong-Un.
Les manoeuvres militaires conjointes entre Américains et Sud-Coréens qui ont démarré lundi, n'ont donc pas empêcher la tenue de cette réunion malgré une menace de « guerre sacrée » nord-coréene contre « ces interventions provocatrices » selon Kim Jong-un.