24-11-2024 01:56 AM Jerusalem Timing

Ras-le-bol des européens contre l’austérité

Ras-le-bol des européens contre l’austérité

« Il faut investir dans le monde de demain et pas le figer... Votre politique néolibérale tuera le modèle sociale européen!!! », décriaient les européens en colère.

Aux cris de "trop, c'est trop !", les européens sont descendus dans les rues mercredi pour protester contre l'accumulation des plans d'austérité.

Europe-austérité

« Nous demandons aux dirigeants européens de changer de cap. L'austérité, ça ne marche pas", a lancé dans l'après-midi à Bruxelles la secrétaire générale de la Confédération européenne des syndicats (CES), Bernadette Ségol, face à plusieurs centaines de militants syndicaux, rassemblés devant la Banque nationale de Belgique (BNB).

Les syndicalistes européens avaient choisi ce lieu symbolique pour répliquer aux propos du gouverneur de la Banque centrale européenne (BCE), Mario Draghi, qui avait annoncé la "fin" du modèle social européen et exclu toute autre option que l'austérité dans une interview choc au Wall Street Journal vendredi.

“Non, Monsieur Draghi, le modèle social européen n'est pas mort. C'est la politique néolibérale qui risque de le tuer", a estimé la secrétaire générale du syndicat socialiste belge FGTB, Anne Demelenne.

A la mi-journée, au cours d'un rassemblement de centaines de militants belges, français, allemands, autrichiens et grecs devant le siège du Conseil européen à Bruxelles, Bernadette Segol poursuit : "Nous sommes contre ce pacte budgétaire car il va inscrire dans le marbre des mesures qui ne nous permettront pas d'avoir la relance économique dont nous avons absolument besoin".
Ailleurs en Belgique, des dizaines de manifestants ont jeté dans la Meuse à Liège (sud-est) des mannequins à l'effigie du président français Nicolas Sarkozy et de la chancelière allemande Angela Merkel. 

A Athènes première victime de l'austérité, des rassemblements symboliques ont eu lieu devant les bureaux de la Commission européenne et au pied de l'Acropole, la Grèce étant soumise à une rigueur draconienne depuis deux ans en échange de prêts internationaux lui permettant d'éviter la faillite.

En France également, démonstration de colère  à Marseille et Paris avec un seul mot d'ordre: "Ce n'est pas aux salariés de payer" pour la crise.

Des milliers d'entre eux sont descendus dans les rues et des mouvements de grève limités ont légèrement perturbé le transport aérien.

A Madrid, un millier de manifestants se sont rassemblés dans la soirée sur la place de la Puerta del Sol, autour d'une grande banderole avec les mots "A bas la réforme du marché du travail. Grève générale", à l'appel des deux grands syndicats du pays, UGT et CCOO.

Au Portugal, plusieurs centaines de personnes ont manifesté à Porto (nord), puis à Lisbonne en fin d'après-midi à l'appel de la CGTP, principale confédération syndicale du pays, appelant à la grève générale prévue le 22 mars contre les mesures d'austérité et la réforme du marché du travail.

En revanche, aucune manifestation ne s'est déroulée en Italie, où une grève des transports publics est toutefois prévue jeudi.