30-04-2025 05:04 AM Jerusalem Timing

A Bayonne, c’est avec des œufs que l’on reçoit son président

A Bayonne, c’est avec des œufs que l’on reçoit son président

Cette « bande de voyou » (Sarkozy) n’aura qu’à s’y faire, "le président peut aller n’importe où sur le territoire français. Nouvelle poussée de fièvre à 52 jours du premier tour de l’élection présidentielle..."

Arrivé en milieu d'après-midi dans le centre-ville de Bayonne (sud ouest), le candidat Sarkozy a eu droit à un accueil - ô combien ! - houleux : sifflets, jets de papiers, slogans hostiles, cornes de brume... Ils étaient plus d'un millier de personnes, à lui ont signifié qu'il n'était "pas le bienvenu."

Nicolas Sarkozy

Le président-candidat a d'abord été hué par plusieurs centaines de militants qui l'ont accueilli aux cris de "Sarko président des riches!", "Sarkozy dégage!", couvrant largement les "Sarkozy président" de partisans du chef de l'Etat, il est vrai.... bien moins nombreux.

Sur la vidéo, on peut voir le président sortir l'air de rien, de la voiture diplomatique entouré par un peloton de garde du corps, avec un sourire cachant pourtant mal son malaise.  

Sous un tonnerre de contestation, le visage s'assombrit peu à peu, la tête rentre dans les épaules et, sous une pluie de tract de Batera, un collectif réclamant un statut spécial pour le pays Basque, on voit un Nicolas Sarkozy qui promet une « France Forte se réfugier dans un café où il était attendu pour une réunion, après s'être très difficilement frayé un passage dans les rues étroites du centre historique de la ville.

A l’extérieur, les esprits s'échauffent un peu plus encore et le bar, devient alors la cible de jeunes hostiles au chef de l'Etat qui ont lancé des œufs en sa direction.  A l'intérieur du café, le président souffle... et dénonce devant les journalistes qui l'entouraient "la violence d'une minorité et leur comportement inadmissible", et regrette que "des militants socialistes s'allient avec des indépendantistes basques".

Et de répliquer: "Ici, nous sommes en France, sur le territoire de la République française,  et le président de la République ira partout sur le territoire et si ça ne plaît pas à une minorité de voyous, ils devront s'y faire".

Plus tôt, le président candidat avait déjà dû faire face au "tempérament de feu" - selon son mot - d'un couple d'agriculteurs, dans la petite commune d'Itxassou.

Éleveurs d'ovins et de bovins, le couple n'était pas là pour servir la soupe au chef de l'État. Leurs questions ont souvent été insistantes et les réponses apportées par Sarkozy décevantes, à en croire leur moue. La visite donna même lieu à un drôle d'échange. L'agriculteur : - Nous ne sommes pas aux 35 heures. Le président : - Moi non plus ! - Mais on n'a pas le même salaire. - Moi, je n'ai pas 40 hectares." L'agricultrice, mordante : "Nous, on n'a pas votre compte en banque !" "OK, OK...", a soupiré le président, laissant à l'électrice en colère le dernier mot.

Et cette « minorité » de « voyous » (selon les termes repris du Président de la République) s'est aussi soulevée jeudi dernier dans le Nord et plus précisément à Tourcoing. Là encore, il avait été hué et sifflé lors de sa visite au Centre de Formation des Apprentis de Tourcoing (Nord). Des "Cass'toi, pov'con" et autres "Sarko, on va te casser les dents", "Sarko, dégage" avaient fusé.