Pour Brasilia, cette décision "ne contribue pas à approfondir les relations entre les deux pays.
Le Brésil "a reçu avec surprise" l'annulation par les Etats-Unis de l'achat de 20 avions d'attaque légers d'Embraer et estime que cette décision "ne favorise pas les relations de défense entre les deux pays", a déclaré jeudi le ministère des Affaires étrangères à Brasilia.
L'Armée de l'air américaine a annoncé abruptement mardi l'annulation d'un contrat de 355 millions de dollars pour l'achat de 20 AT-29 Super Tucano fabriqué par l'avionneur brésilien Embraer et a annoncé l'ouverture d'une enquête sur son attribution.
Le gouvernement brésilien "a reçu avec surprise la nouvelle de la suspension du processus d'appel d'offres" sur ce type d'avions, "en particulier sa forme et le moment auquel elle est intervenue", a dit le ministère dans un communiqué.
De même, il a affirmé que cette décision "ne contribuait pas à approfondir les relations entre les deux pays dans le domaine de la défense".
Selon le numéro deux du Département d'Etat, William Burns, en visite au Brésil, cette annulation "n'est pas liée" à l'appel d'offres visant à moderniser l'armée de l'air brésilienne, où sont en lice le Rafale français, donné pour favori, le F-18 de l'Américain Boeing et le Gripen-NG du Suédois Saab.
"Je ne pense pas que les deux questions soient liées (...) Ce sont deux questions différentes", a déclaré Burns, insistant sur le fait que Boeing est toujours en lice pour remporter l'appel d'offres avec ses F-18.
Suite à l'annulation du contrat mardi, le commandant en chef de l'Armée de l'air américain, le général Norton Schwartz, s'était dit "embarrassé" par cette affaire, qui survient alors que le Pentagone avait promis de réformer ses procédures d'appel d'offres après les interminables rebondissements du contrat des avions ravitailleurs, finalement remporté il y a un an par Boeing aux dépens d'Airbus