Des milliers de Bahreïnis ont débuté une semaine de rassemblements pour marquer le premier anniversaire de leur révolte écrasée par les forces saoudo-bahreinies en mars 2011.
Amnesty international a annoncé vendredi avoir annulé une visite prévue à Bahreïn, en raison des restrictions imposées par les autorités aux organisations de défense des droits de l'Homme souhaitant examiner la situation un an après un soulèvement réprimé dans le royaume.
"La nouvelle limite de cinq jours imposée par les autorités bahreïnies aux visites des organisations internationales de défense des droits de l'Homme est une entrave sérieuse à leur capacité de mener à bien leur tâche", a déclaré la vice-directrice d'Amnesty pour le Moyen-Orient, Hassiba Hadj Sahraoui.
"Les autorités bahreïnies se sont engagées à plusieurs reprises à mener des réformes concernant le respect des droits de l'Homme et à coopérer avec les organisations internationales de défense des droits de l'Homme. Ces nouvelles restrictions contredisent un tel engagement", a déploré l'organisation.
A l'occasion du premier anniversaire du début de la contestation mi-février, les autorités ont multiplié les restrictions imposées aux militants des droits de l'Homme mais aussi à la presse.
Une commission d'enquête indépendante avait estimé dans un rapport rendu en novembre que les autorités avaient fait un "usage excessif et injustifié de la force" lors de la répression de manifestations début 2011.
Le 1er anniversaire de la révolte
Des milliers de Bahreïnis ont débuté une semaine de rassemblements dans le village d'Al-Mouqsha, situé à 7 km de Manama, pour marquer le premier anniversaire de leur révolte écrasée par les forces saoudo-bahreinies en mars 2011.
La foule s'est réunie vendredi sur une place du village, rebaptisée "Place de la liberté". Elle brandissait des drapeaux de Bahreïn et des pancartes appelant au renversement de la dynastie des Al-Khalifa, selon l’AFP.
Les protestataires doivent se rassembler chaque après-midi jusqu'à minuit durant une semaine, ont rapporté les organisateurs.
"Les Bahreïnis ne renonceront pas à leurs demandes", a affirmé devant la foule Abdeljalil Khalil, une des figures de la principale formation de l'opposition, Al-Wefaq.
Les contestataires réclament une monarchie constitutionnelle dans ce petit royaume du Golfe.
Ils avaient tenu un rassemblement similaire en février pour marquer le premier anniversaire du début du soulèvement populaire qui avait duré un mois
et s'était soldé par des centaines de tués et blessés, ainsi que des centaines de détenus dont plusieurs décédés sous la torture.
Des dizaines de milliers de manifestants ont également été licenciés pour avoir osé réclamer des réformes constitutionnelles.