Le vice-président est accusé par la justice irakienne d’avoir soutenu et financé des actions terroristes menées par ses gardes du corps
Le vice-président irakien Tareq al-Hachémi, accusé d'avoir dirigé des escadrons de la mort et réfugié depuis décembre dans la région autonome du Kurdistan, cherche à "fuir" le pays et doit être remis aux autorités pour être jugé, a indiqué dimanche le ministère de l'Intérieur.
Le ministère a "réclamé au ministère de l'Intérieur du Kurdistan que (Tareq al-Hachémi) soit remis aux autorités judiciaires car nous disposons d'informations fiables selon lesquelles il cherche à fuir du pays", a-t-il expliqué dans un communiqué.
Le vice-président est accusé par la justice irakienne d'avoir soutenu et financé des actions terroristes menées par ses gardes du corps.
M. Hachémi, actuellement réfugié à Erbil, capitale du Kurdistan irakien, a rejeté toutes les charges portées contre lui.
Il insiste pour "comparaître devant un système judiciaire juste, et dans des circonstances pouvant conduire à la vérité".
Selon le ministère de la Justice, plus de 70 membres de l'équipe de M. Hachémi, dont des gardes du corps, sont sous les verrous, accusés d'avoir commis 150 assassinats et attentats divers depuis 2006.
Le vice-président affirme que ses gardes du corps et ses employés "sont détenus dans des prisons secrètes sur lesquelles le ministère de la Justice n'a aucune autorité, et (que) leurs aveux sont extorqués sous la torture".