Répondant à une question à propos de la crise de la dette aux Etats Unis et en Europe, la présidente Rousseff a déclaré que la « stupidité politique menaçait le monde entier ».
Au lieu d’avoir recours à des politiques fiscales pour investir dans leurs propres économies dans le but d’éviter la crise, les pays riches ont répandu 4.700 milliards de dollars dans le monde avec pour seul effet d’empirer les problèmes, mettant ainsi les marchés émergents en danger », a récemment affirmé Dilma Rousseff, la présidente du Brésil , au cours d’une réunion avec des hommes d’affaires et des employés qui s’est tenue à Brasilia, la capitale du pays, évoquant les politiques de quantitative easing pratiquées par les Etats Unis l’année dernière, et plus récemment par l’Europe.
La présidente a affirmé que ce qu’elle a surnommé « le tsunami monétaire », était une politique monétaire incohérente et nuisible.
Evoquant une « guerre des devises », elle s’est engagée à prendre des mesures pour défendre l’industrie et les emplois brésiliens contre la « cannibalisation des marchés émergents ».
Elle estime en effet que la baisse des taux d’intérêts en Europe et aux Etats Unis favorise l’entrée de capitaux au Brésil, attirés par un real fort et des taux d’intérêt élevés. Le real a gagné 8% depuis le début de l’année. Jeudi, le pays a introduit une taxe de 6% sur les prêts étrangers à court et moyen terme pour essayer d’enrayer le surenchérissement de la monnaie.
L’année dernière, répondant à une question à propos de la crise de la dette aux Etats Unis et en Europe, Rousseff avait déjà déclaré que la « stupidité politique menaçait le monde entier ».