Les autorités égyptiennes retardent la fourniture de gaz à "Israël" pour des raisons politiques et non techniques.
La reprise des importations de gaz naturel égyptien en "Israël", interrompue le 5 février après un attentat contre un gazoduc dans le nord du Sinaï en Egypte, a été de nouveau reportée, a annoncé vendredi le ministère israélien de l'Environnement.Suite à ce report, le ministère a autorisé à titre exceptionnel d'alimenter les centrales thermiques israéliennes en produits polluants, notamment en mazout, pour ne pas réduire la production d'électricité.
Le quotidien israélien Israël Hayom, proche du Premier ministre Benjamin Netanyahu, a évoqué vendredi l'hypothèse que les autorités égyptiennes retardent la fourniture de gaz à "Israël" pour des raisons politiques et non techniques, après la chute du président Hosni Moubarak sous la pression populaire.
La compagnie Ampal-American Israel Corporation avait annoncé le 17 février que les importations de gaz naturel égyptien en "Israël" devaient reprendre fin février, le temps de procéder à des réparations sur un gazoduc.
Selon le ministère israélien des Infrastructures, l'Egypte fournit 43% du gaz naturel utilisé en "Israël", essentiellement pour des centrales électriques.
Le 1er février, une semaine après le début de la révolte qui a provoqué la chute de Moubarak, "Israël" avait exprimé ses inquiétudes pour son approvisionnement en gaz en provenance de l'Egypte.
En décembre, quatre entreprises israéliennes avaient signé avec l'Egypte de nouveaux accords d'achat de gaz sur une période de 20 ans pour un montant évalué entre 5 à 10 milliards de dollars.