Selon le Maariv, il aurait été plus efficace que celui de Washington. Selon le Haaretz, le Caire s’est prosterné devant Washington !
Nouvelle révélation pas encore confirmée sur l’affaire des ONG occidentales en Égypte accusées d’activités politiques et de financements illégales : l’entité sioniste a joué un rôle crucial pour faciliter la relaxation des 19 membres américains et leur autorisation de voyage.
C’est le quotidien israélien Maariv qui a signalé cette intervention laquelle serait survenue « après l’échec des efforts américains pour obtenir la relaxation des Américains » et à la demande de Washington. Raison pour laquelle le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou dépêcha au Caire un émissaire spécial, l’avocat Isaak Molchoï. Le journal précise aussi que le président américain Barak Obama a personnellement remercié Netanyahou pour cette assistance et ce en présence de l’avocat Molchoi. Ce dernier avait joué un rôle décisif pour obtenir la libération d’un israélo-américain, Ilan Gabriel, capturé durant les moments forts de la révolution, soupçonné d’espionnage et emprisonné en Égypte.
Cette révélation reprise par les medias égyptiens devrait compliquer encore plus ce dossier dans lequel le conseil militaire et le gouvernement ont été mis au pied du mur, accusés de laxisme sur la sécurité nationale du pays.
Le gouvernement de Ganzouri risque d’être renversé le dimanche prochain par une motion de censure pour laquelle s’attelle corps et âme le parti des Frères Musulmans, La Liberté et la Justice. Ce dernier est lui aussi accusé d'avoir donné indirectement son feu vert pour la relaxation eds Américains, par des propos tenus devant une délégation américaine sur le role efficace des ONG durant la révolution et la nécessité de libérer les sources de leur financement.
Commentant cette affaire, le quotidien israélien Haaretz n’a pas manqué de tourner l’Égypte en dérision, et qui selon lui « s’est prosternée devant Washington ».
Signee de la plume du chroniqueur Tsipi Baréil, il est écrit que cette affaire a été un test d’examen de la nouvelle démocratie égyptienne, de l’indépendance de la justice et de la capacité du Caire à gérer ses affaires internes sans ingérence extérieure. Baréil rappelle que le Premier ministre égyptien Kamal Ganzouri avait déclaré officiellement que son pays n’allait pas fléchir.
« Mais lorsque les émissaires américains se sont succédés au Caire, escortés par les déclarations agressives d’Hilary Clinton, le conseil militaire a fini par permettre aux activistes américains de partir à bord d’un avion venu spécialement pour les emmener, en échange de 330.000 dollars pour chacun d’entre eux », martèle le chroniqueur israélien.