La plupart des rebelles sont restés organisés en brigades armées.
Plusieurs dizaines de personnes ont manifesté lundi dans la capitale libyenne contre une coalition d'ex-rebelles qui se sont installés dans une école militaire à Tripoli.
"Nous voulons que toutes les milices quittent Tripoli et que ces locaux soient remis aux autorités", a déclaré Oum Ahmed en parlant de l'Ecole militaire des femmes, devenue une caserne pour 47 brigades d'ex-rebelles.
Certains manifestants ont loué les milices pour leur combat pour avoir fait tomber l'an dernier le régime de Mouammar Kadhafi, mais jugé que le temps était venu pour elles d'obeir au nouveau gouvernement.
Il y a un an, des milliers de Libyens ont abandonné travail ou études pour prendre les armes contre les forces du colonel Kadhafi. Après la chute de son régime fin août et sa mort le 20 octobre, la plupart sont restés organisés en brigades armées.
L'armée et la police n'étant toujours pas entièrement opérationnelles, ce sont ces milices qui font largement la loi.
Inquiètes de la prolifération des armes et de la multiplication des incidents entre groupes armés, les nouvelles autorités ont lancé un plan visant à réintégrer les près de 200.000 ex-rebelles dans la société.
Des milices se sont récemment dites prêtes à remettre au gouvernement intérimaire des sites stratégiques, en particulier l'aéroport de Tripoli, dont elles avaient pris le contrôle pendant la révolte.
De nombreux sites sensibles à travers le pays sont encore sous le contrôle de ces brigades. Les modalités et le calendrier de ces transferts n'étaient en revanche pas encore établis.