23-11-2024 06:36 AM Jerusalem Timing

Le TSL se remet au harcèlement

Le TSL se remet au harcèlement

Depuis que les révolutions dans le monde arabe ont occupé le devant de la scène, on était enclin à oublier le TSL. Mais voilà que Hariri a sorti son nouveau credo: à bas l’armement, et le Tribunal international est sans tarder e

Ce sont quatre ministères libanais que le tribunal spécial pour le Liban(TSL) a sommés pour lui fournir des informations dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat de l’ex-Premier ministre libanais Rafic Hariri.
Et tous les quatre ont refusé d’acquiescer !!


Celui des télécommunications dont nous avons évoqué le cas, lorsque le ministre Charbel Nahhas a révélé la semaine dernière avoir refusé de fournir au TSL les datas de télécommunications des 4 millions de Libanais, précisant qu’une telle démarche nécessite une feu vert du gouvernement.


Au ministère de l’intérieur, Bellemare avait envoyé une vingtaine de demandes, dont entre autre celle exigeant les empreintes des 4 millions de Libanais. Il n’en a reçu que quelques centaines, selon le ministre sortant Ziad Baroud, (proche du président de la république) celles permises par la loi libanaise. dans celui de l'énergie dirigée par le ministre du bloc du général Aoun, Joubrane Bassil, qui n'a pas encore précisé quelles étaient les demandes de Bellemare.

Quant au ministère des transports et des travaux publics, la demande qui lui fut adressée était un entretien avec le directeur général des transports maritimes et terrestres.

Lors d’une conférence de presse jeudi, le ministre en question Ghazi Aridhi (du bloc de Walid Joumblatt) a révélé s’être rendu compte « que la teneur de la rencontre était toute différente du contenu de la demande » :

«  C’était comme un interrogatoire sur toutes les activités de cette direction, et sur d’autres détails aussi que je ne veux pas révéler ici », a-t-il affirmé, signalant avoir affiché une fin de non-recevoir à une deuxième demande dépêchée par  Bellemare.


Selon le quotidien arabophone AlQuds AlArabi, la commission d’enquête internationale a demandé au directeur des transports de s’enquérir sur les activités du Hezbollah dans l’enceinte de l’aéroport et son entourage, et sur la présence d’une zone maritime libre dans le port de Beyrouth qui serait elle aussi sous la suprématie du Hezbollah.


Le quotidien AsSafir a également évoqué l’affaire des demandes du TSL qui selon lui ne sont pas surprenantes : elles avaient été présentées une première fois le mois de septembre dernier, lorsque le chef du courant du futur Saad Hariri était encore  Premier ministre.

Mais de l’avis journal, ce sont les réactions actuelles du  camp de ce dernier qui sont surprenantes, au vu de l’absence de réactions lorsque les refus ont été affichés une première fois.

Ce qui montre qu’elles sont politisées et sont dues à la chute du cabinet de Hariri et non à un souci de vérité sur les auteurs de l’assassinat de Hariri.

«  Le plus surprenant est que le procureur général Daniel Bellemare se soit éveillé en ce moment pour réitérer ces demandes, alors que l’acte d’accusation est sur le point d’être émis par le juge du TSL Daniel Fransen », souligne le quotidien libanais, selon lequel des parties libanaises du 14 mars l’ont incité à renouveler sa démarche, en raison justement de la chute du cabinet de Hariri.

« Hariri est devenu en quelque sorte un employé chez Bellemare », se moque le journal, pour commenter ses propos dans lesquels il a déclaré que « toute entrave à l’enquête internationale constitue une tentative de dissimuler des indices au TSL et menace son auteur d’être sous le coup du septième chapitre » des Nations Unies.
 

  
Bellemare a déjà obtenu toutes les informations qu’il vient de redemander, affirme AsSafir, mais il les voudrait cette fois-ci signées par les ministères concernés et timbrées.

Le journal place ces nouvelles accusations contre les ministères libanais dans le cadre de la campagne menée  contre l’armement de la résistance par le camp du 14 mars.


Intervenant jeudi soir sur la chaîne de télévision AlManar, le Premier ministre en charge Najib Mikati a révélé avoir des informations sur des tentatives de certaines parties d’exercer des pressions dans l’organisation onusienne pour décrocher une résolution soumise au septième chapitre, dans le but « de l’enchaîner et de l’entraver dans sa mission de former un nouveau gouvernement ».

Walid Joumblatt a émis des doutes similaires, en appelant à respecter le principe de relai du pouvoir, en allusion à Saad Hariri dont le parti se trouve pour la première fois depuis l’assassinat de son père en dehors du pouvoir.


Selon AsSafir, le secrétaire général de l’ONU et  le représentant français dans l’organisation onusienne ont nié être au courant d’une quelconque liaison récente entre le secrétariat général d’une part et des milieux libanais ou du TSL de l’autre.