Territoires occupés: le chef de l’opposition allemande parle d’apartheid puis s’excuse
Après une visite mercredi à Hebron, en Cisjordanie, le chef de l'opposition allemande, le social-démocrate Sigmar Gabriel avait écrit sur sa page Facebook: "pour les Palestiniens il s'agit d'une zone de non-droit". "C'est un régime digne de l'apartheid, tout à fait injustifiable", avait-il ajouté.
Un peu plus tard il avait ajouté: "je considère la politique de colonisation que mène actuellement Israël comme mauvaise. Je considère que les conditions de vie à Hebron sont indignes".
Mais, dans l'Allemagne d'Angela Merkel, il ne fait pas bon de critiquer l'entité sioniste et Monsieur Gabriel en a fait les frais.
De nombreuses condamnations ont suivi ces deux messages. Le secrétaire général du parti conservateur de la chancelière Angela Merkel, Hermann Gröhe, a exigé "des excuses immédiates pour cette sortie calamiteuse".
L'American Jewish Committee (AJC) a également publié un communiqué de sa section berlinoise jeudi, dans lequel il "regrettait" la comparaison de Gabriel, la qualifiant de "déformation de l'histoire inacceptable".
Résultat, quelques heures plus tard, le politicien allemand postait un nouveau message s'excusant de ses propos qui « ont laissé croire, dans un malentendu, que je voulais comparer Israël et son gouvernement avec l'ancien régime d'apartheid sud-africain ».