24-11-2024 10:27 PM Jerusalem Timing

L’opposition égyptienne, un ensemble hétéroclite

L’opposition égyptienne, un ensemble hétéroclite

Un aperçu réalisé par l’AFP sur les principaux partis de l’opposition égyptienne

      L'opposition au régime du président Hosni Moubarak est un ensemble hétéroclite de partis laïques, d'islamistes et d'organisations issues de la société civile.  

Une grande partie -Mohamed ElBaradei et ses partisans, les Frères musulmans, certains partis de l'opposition laïque- est représentée dans un comité qui a déclaré mardi qu'il n'engagerait pas de négociations avec le pouvoir tant que le président Hosni Moubarak serait en place.     

- Les partis laïques de l'opposition légale sont une vingtaine, la plupart avec une très faible audience et une représentation parlementaire limitée à une quinzaine de sièges au total sur les 518 de l'Assemblée.  

Le plus connu est le Nouveau Wafd, créé en 1978 en s'inspirant du Wafd fondé au début du XXè siècle, qui fut longtemps le grand parti nationaliste du pays.    On trouve aussi le parti al-Ghad créé par l'opposant Ayman Nour, qui s'était présenté contre le président Hosni Moubarak à la présidentielle de 2005.

Plusieurs formations se réclament de la gauche socialiste ou de l'héritage du président Nasser.      

Les islamistes sont dominés par le mouvement des Frères musulmans, créé en 1928 par Hassan al-Banna. La confrérie est officiellement interdite et n'est pas un parti politique, la constitution n'autorisant pas les partis constitués sur une base confessionnelle.  

Les Frères musulmans, cibles de fréquentes arrestations, sont toutefois tolérés dans les faits, et très présents dans de nombreuses institutions caritatives ou syndicales.   Considérés comme le mouvement d'opposition le mieux implanté et organisé, ils avaient raflé 88 sièges de députés, soit 20%, lors des législatives de 2005. 

Leur représentation parlementaire a toutefois disparu lors des élections de novembre/décembre 2010. La confrérie, qui n'a eu aucun siège au premier tour, a boycotté le second en dénonçant des fraudes de la part du pouvoir.     

Les mouvements issus de la société civile comprennent notamment l'Association nationale pour le changement du prix Nobel de la Paix et ancien chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) Mohamed ElBaradei.
Cette formation se veut une structure souple pour des personnalités ou mouvements de toutes sortes réclamant des réformes démocratiques.  

On y classe aussi le Mouvement des jeunes du 6 avril, dont le nom s'inspire d'une révolte ouvrière dans le delta du Nil en avril 2008.

Le groupe est essentiellement présent sur internet, notamment via Facebook.   Le mouvement Kefaya (Assez!) a été fondé en 2004 par des militants anti-gouvernementaux. Il a surtout fait parler de lui en multipliant les actions de protestation lors des élections de 2005, mais a depuis beaucoup perdu en visibilité.