Aucune information n’était disponible sur l’identité des 5 personnes retenues
Le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) retient 5 citoyens turcs et entend procéder à un "échange de prisonniers" dans le cadre d'un accord négocié avec les autorités de Turquie, a-t-il affirmé samedi dans un communiqué.
"Depuis quelque temps, nous avons entre nos mains un maire, un policier et trois soldats turcs. (...)
Le PKK traite les prisonniers conformément à la Convention de Genève et ne les libérera pas sans accord officiel avec le gouvernement turc sur un échange de prisonniers", selon le communiqué de ce mouvement qui a des bases dans le nord de l'Irak.
"Le chef exécutif du PKK Murat Karayilan a clarifié cette question et dit que nous ne les libérerions pas s'il n'y avait pas de négociation sérieuse et d'échange", poursuit le communiqué du PKK, qui déplore que "le gouvernement turc n'a accompli aucun effort jusqu'ici pour les libérer".
Aucune information n'était disponible sur l'identité des 5 personnes retenues. Un porte-parole du mouvement a toutefois indiqué à l'AFP qu’elles avaient été « enlevées il y a moins d'un an lors de combats avec les forces turques dans le sud-est de la Turquie ».
Le PKK avait indiqué en septembre dernier avoir "arrêté des personnes, dont des responsables militaires, un maire et 12 professeurs pour enquêter sur des crimes commis par eux contre des Kurdes en Turquie". Il n'était pas clair dans l'immédiat s'il s'agissait des mêmes personnes.
La Turquie a lancé en octobre une grande offensive par air et sur terre contre les séparatistes kurdes dans le sud-est du pays ainsi que dans le nord de l'Irak.
Le PKK, qui a pris les armes en 1984, est considéré comme un mouvement terroriste par Ankara et une bonne partie de la communauté internationale.