La vraie bataille qui attend le Liban est celle de la fixation de ses frontières internationales maritimes et de ses ressources naturelles dans sa zone économique pure.
Le chef du bloc parlementaire de la fidélité à la résistance, le député Mohammad Raad a déclaré dans une interview au quotidien libanais Assafir que le Liban a tout le droit d’exploiter ses ressources pétrolières et d’empêcher l’ennemi israélien de faire une quelconque confiscation. « Toute agression contre nos champs pétroliers et gaziers aura des répercussions sur la stabilité de toute la région », a-t-il averti.
Rappelant les propos de la ministre chypriote des Affaires étrangères selon lesquels son pays ne procèdera à aucune mesure aux dépens du Liban, Raad a souligné que le Liban fera tout ce qui est nécessaire pour renforcer les relations entre les deux pays, et coopérer ensemble pour résoudre les problèmes stratégiques vitaux communs. « Il ne faut permettre à une partie tierce de nous faire chanter dans ces secteurs ».
Et de souhaiter que les résultats de la visite du chef du Parlement Nabih Berri en Chypre se font voir prochainement en faveur des relations bilatérales.
Le conseil des ministres annoncera mercredi prochain un décret sur la commission de la direction du secteur du pétrole. Des sources proches du Premier ministre libanais ont souligné sur l’importance de ce dossier. Le ministre de l’énergie Joubrane Bassil a de son côté insisté sur l’importance de passer à l’exécution et d’accélérer les mesures nécessaires pour lancer les adjudications et entamer le forage du pétrole.
Toutefois, la vraie bataille qui attend le Liban est celle de la fixation de ses frontières internationales maritimes et de ses ressources naturelles dans sa zone économique pure. Les Israéliens et les Chypriotes ont délimité leurs frontières maritimes en grignotant plus de 850 km2 de la surface maritime libanaise.
Selon une source diplomatique éminente s’exprimant à Assafir, la diplomatie libanaise se mobilisera dans les prochains jours, après le retour du ministre libanais des Affaires étrangères Adnane Mansour de la Russie. Il s’agirait surtout de l’envoi de correspondances aux Nations Unies, les incitant à approuver les frontières maritimes libanaises à la base des documents déposés par le ministère libanais des Affaires étrangères.
Cette mesure empêchera Israël de violer les droits maritimes libanais, surtout après les informations faisant état de contacts entre des compagnies américaines et israéliennes pour exploiter les champs de pétrole et de gaz dans les zones controversées avec le Liban.